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La jeune fille est toujours allongée sur le lit, un masque lui couvre la tête. Son père prend sa main dans la sienne.

- Quand va-t-elle se réveiller, docteur ? Demande-t-il.

- Quand elle mourra dans sa nouvelle vie, monsieur. Me répond-il.

Il fixe sa fille tristement.

- Tenez cet écran monsieur. Dit le docteur en lui tendant une sorte de tablette. Vous pourrez voir ce que fais votre fille et vous pouvez même sentir ce qu'elle ressent.

Il prend l'écran de la main du docteur, il sourit tristement. Il va enfin pouvoir voir sa fille, entendre sa voix, la voir triste comme heureuse... la voir pleurer comme la voir sourire. Mais avant tout, sentir sa fille vivre.

...

On vient d'arriver à Damas. C'est une grande et belle ville. On arrive dans une cour. Je suppose que c'est celle du Sultan. On passe au milieu de soldats inclinés puis on rentre dans le palais.

Je regarde autour de moi. C'est tellement grand. C'est presque comme un conte de fée. Mon château en Italie n'est rien comparée à ce palace. Les murs sont tellement beaux et les personnes présentes sont habillés d'une manière si élégante.

- Tu seras dans le harem du Sultan. Me dit-on.

Je ne dis rien puis on m'emmène dans une grande salle remplis de lit. Ça doit être ça, le harem. Les femmes et moi, on se met en rang puis on se fait examiner. On nous demande de partir vers nos lits et nous changer.

Une fois finis, on s'installe dans nos lits après avoir manger. Je m'allonge et tiens ma croix dans ma main.

- Tiens ma chérie, ce collier restera avec toi. Dit ma mère en souriant, il te protégera de tout mal et comme ça, tu te rappelleras toujours de ton Seigneur.

Elle me tend le collier avec la croix, je la prends avec le sourire puis prends ma mère dans mes bras.

- C'est magnifique maman. Jamais je ne vais l'enlever ! Jamais ! Dis-je en souriant.

Je regarde ma croix, les larmes aux yeux.

- Pourquoi moi mon Seigneur ? Chuchotais-je les larmes aux yeux. Pourquoi m'avoir mis comme princesse de ce royaume ? Pourquoi n'avoir pas mis une autre ? Pourquoi ? Ça aurait été tellement simple. J'aurais aimée être fille d'un marchand, esclave ou même être orpheline mais être heureuse !

Je ferme les yeux en soupirant.

- Ce soir là, une autre femme n'aurait pas refusée. Elle se serait laissée faire. Après tout, qui refuserait les avances d'un prince ? Dis-je en soupirant.

Puis finalement, je chasse mes pensées et je me laisse emporter par le sommeil.

REHAN

Une Dernière VieWhere stories live. Discover now