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Je lève la tête et regarde la ville de Damas par le balcon. Cette ville est ma capitale, le coeur de mon Empire. C'est là que commencera toutes mes conquêtes.

- Rehan, mon frère ! Entendis-je.

Je me retourne et vois ma soeur, Hind. Toute ma famille est là, je souris à leur vue puis me rapproche d'eux et je prends Hind dans mes bras.

- Mon frère est devenu le Sultan ! Dit-elle en souriant, je suis tellement fière de toi...

- Mon rêve se réalise, Hind. Dis-je en souriant.

Mon oncle s'approche de moi et me prend dans ses bras.

- Je suis fier de toi Rehan. Et tes parents le seraient aussi. Me dit-il.

- J'aurais tant aimé qu'ils soient là mon oncle, si tu savais... Dis-je tristement.

- Je le sais mon fils, je le sais. Mais ne sois pas triste, je serais là pour toi. Je serais toujours à tes côtés. Me dit-il en souriant.

Je hoche la tête puis leur montre leurs chambres. Ils rentrent tous se reposer puis je vais dans la chambre privée, ma chambre. Mon grand vizir rentre et me salue.

- Votre Majesté, la construction de votre harem est finis. Il ne manque plus que les femmes. Me prévient-il.

- On en reparlera plus tard, Orhan Pasha. Lui dis-je, notre priorité sont les terres. On attaquera bientôt l'Égypte s'ils ne nous donnent pas la clé du pays. Envoyez moi du papier et de l'encre que j'écrive moi-même la lettre pour leur roi.

- Mais mon Sultan, l'Égypte est une source première pour la richesse de l'empire. Si elle tombe, on tombe. Me dit-il.

- Elle tombera. Elle tombera entre nos mains. Elle sera sous mon régne Orhan Pasha. Dis-je, mettez de côté l'argent nécessaire pour la guerre et que personne n'y touche jusqu'à la réponse du roi égyptien.

- À vos ordres mon Sultan. Dit-il.

Je lui fais signe qu'il peut sortir puis la porte se ferme. Il n'y a pas de temps à perdre, il ne faut pas que les dirigeants du monde pense que je suis faible, sinon ils attaqueront mon Empire. Il faut que je leur montre ma puissance.

Je me lève et m'assois sur mon bureau. On m'ammène les feuilles et l'encre. Je commence à écrire, je demande au roi égyptien la clé du pays avec un traité de paix où en cas de refus, j'attaquerai son palais.

Je finis par poser mon tampon sur la lettre et l'enroule.

- Suleyman Agha ! Envoie cette lettre au roi égyptien. Lui ordonnais-je.

Il prend la lettre de mes mains et hoche la tête. Reste plus qu'à attendre sa réponse.

OMNISCIENT

Suleyman Agha se prépare et monte dans le bateau, prêt à partir pour l'Égypte. Il prendra environ trois jours avant d'arriver chez le président, dans le Caire.

En Italie, la "disparition" de la princesse inquiète la population. Son crime qu'elle a commis inquiète. Les gens ont peur. Ils ont peur qu'elle les tuent comme elle a tué son fiancé. La nouvelle s'est très vite répandue et les gardes la cherchent partout. Gabriel aussi.

Sa mère, malade, était en Grèce. Le Roi grec a interdit les gardes royaux italiens d'entrer dans son pays pour protéger cette citoyenne. Mais les parents de la princesse n'en sont pas restés là.

Ils ont contactés quelqu'un de l'intérieur, cette personne a empoisonnée la nourriture de la vieille dame. La mère de Gabriel a été retrouvée morte, sur le sol de sa cuisine.

- Votre Majesté, on a retrouvé la princesse. Dit un des gardes.

- Où est-elle ? Demande le Roi.

- En Égypte. Elle est cachée en Égypte, dans une église. Dit-il, le prêtre ne la rendra jamais.

Le Roi regarde devant lui, les sourcils froncés. Il cherche un plan... puis une fois trouvé, il lève sa tête, un sourire diabolique scotché sur son visage.

Le Sultan Rehan tourne en rond dans sa chambre impatiemment. Il a hâte d'avoir sa réponse, mais il se doit d'être impatient. Il n'aura sa réponse que dans une semaine.

D'un coup, son regard se pose sur une boîte. Il la reconnaît. C'est celle de sa mère et de son père. Il la prend et s'assoie sur son lit. La première chose qu'il voit en l'ouvrant est le doux regard de sa mère et le visage heureux de son père.

Un petit sourire se dessine inconsciemment sur son visage. Il prend les lettres qu'à écrit son père.

"Ta mort a fait trembler les cieux et la terre, le sang qui a coulé de ton coeur continuera à couler par mes larmes, l'impuissance face à notre triste destin perdurera jusqu'à la fin des temps.

Ô mon amour, ô la femme de ma vie, est-ce que ce jour je te prendrais par la main et qu'on marchera au dessus de l'enfer par le pont arrivera ? Est-ce que ce jour , main dans la main, on attendra d'entrer au Paradis ensemble, par la permission du Tout-Puissant arrivera ?

La vie ne me laisse plus de choix, je suis mort. Elle m'a tué et mon seul espoir de revivre et d'être avec toi. Être avec toi pour l'éternité, on marchera ensemble en riant dans les jardins d'Eden. Est-ce que ce jour arrivera ?"

Rehan referme la lettre et la pose dans la boîte. Il se demande "est-ce qu'un jour je trouverais la femme de ma vie comme mon père ?" Mais il se résigne aussitôt.

- Avoir une femme pour en souffrir plus tard... ? Aimer pour qu'au final l'un de nous deux meurent et que l'autre vit dans le chagrin ? Chuchote-t-il.

Anastasia se lève et marche doucement, Gabriel dort et elle ne veut pas qu'il la voit. Elle prend son manteau, met sa capuche et sors de l'église. Elle sort dans le marché d'en face puis regarde les habits qui s'y trouvent.

- Le Sultan du Cham veut nous déclarer la guerre. Entend-elle.

Elle se disait qu'il ne manquait plus que ça. D'un côté, ses parents veulent sa mort. De l'autre, le Sultan va déclarer la guerre au pays où elle se réfugie.

Elle chasse ses pensées et achète ce dont elle a besoin puis prend le chemin retour pour l'église mais soudainement, elle entend une explosion...

Une Dernière VieWhere stories live. Discover now