Une Dernière Vie

134.

Le Sultan Erhan arrive enfin en Inde. La nuit est tombée. Il s'arrête à la frontière devant la grande forteresse. Ses hommes déploient les tentes, prêt à attaquer dès l'aube.

- Nahîl Pasha, c'est l'heure. Lui dit-il.

Il hoche la tête puis sors une sorte de fusée. Il l'allume et la jette en l'air. Le ciel est en feu.

Les indiens musulmans regardent dans le ciel en souriant, ils le savent. C'est l'heure du jihad*.

(*le terme "jihad" veut dire la guerre sainte, elle a ses règles et est autorisée qu'en cas de défense des musulmans ou quand le gouvernement musulman appelle les musulmans à se mobiliser. Tous les groupes terroristes sont très loin du jihad légiféré.)

Ils sortent tous de chez eux avec leur torche, bâton et pour certains, épées et couteaux. Ils savent que leur calife est venu pour les sauver, ils savent que l'heure de la vengeance a sonnée.

Ils s'avancent comme s'ils formaient qu'un seul corps, main dans la main. Certaines personnes se sont enfermés chez eux, craignant une rébellion. Les musulmans s'approchent de la grande porte de la forteresse et l'ouvre.

Les hommes de Erhan se lève, ils le suivent. Erhan rencontre le chef des musulmans indiens.

- As-salamu aleykum notre Sultan. Dit-il.

- Wa aleykum al salam, mon frère. Les hommes sont prêts ? Lui demande Erhan.

Il hoche la tête.

- Je vous explique, une partie d'entre vous entrera dans les prisons, vous allez libérés tous nos frères. Une autre partie sortira les femmes musulmanes qui ont été forcées à se marier à des hindous, qu'elles retrouvent leurs maris. La dernière partie sortira les enfants, qu'ils soient adoptés ou non. Moi et mes hommes, on se chargera de récupérer la clé de l'Inde. Explique-t-il.

Les hommes hochent la tête puis courent exécuter les ordres de leur Sultan. En seulement quelques secondes, le pays s'est réveillé et le cours de l'histoire a changé.

REHAM

Six mois sont passés depuis le départ de Erhan. Ilan va mieux mais pas complètement.

Aicha arrive dans ma chambre en courant.

-  Sultana, des hommes s'approchent du palais ! J'ai peur que ce soit encore une rébellion. Dit-elle en panique.

Je me lève rapidement. Ça ne peut pas être possible. Erhan n'est pas là, que veulent-ils ? Je mets mon voile et ma couronne et sors du palais.

Les gardes m'ouvrent la porte et je sors dans la cour.

- Attention ! Sa Majesté la Grande Sultana Validé Reham !

Je m'approche des hommes mais ils ne s'arrêtent pas. Ils ne se calment pas. Ils continuent à crier.

- Arrêtez-vous ! Que voulez-vous cette fois ? La dernière fois n'était-elle pas assez ? Criais-je.