Une Dernière Vie

53.

Je tiens ma torche fortement mais ça ne recule pas les hommes. Ils s'approchent de moi. Ô Allah ! Sauve moi. D'un coup, j'entends la porte s'ouvrir. Je regarde qui c'est avec une lueur d'espoir.

- Esmahan ? Chuchotais-je.

Les hommes se mettent sur le côté et s'incline face à elle.

- Pourquoi ? Lui demandais-je.

Elle se met à rire puis s'approche de moi.

- Pourquoi... peut-être parce que tu es un obstacle à ce que je veux ? Dit-elle en me fixant dans les yeux.

- Mon frère... C'est ça ? Dis-je en tremblant, ne t'approches pas de lui !

Elle se met à rire encore plus fort.

- Un jour, tout le monde saura qui je suis réellement mais toi... tu vas mourir. À vrai dire, ça me rendrait triste que tu meurs sans le savoir. Dit-elle.

Elle s'approche de moi puis se met à la hauteur de mes oreilles. Elle me chuchote une phrase. Quelques mots. Je recule. Je n'y crois pas.

- Non... non ! Ce n'est pas vrai ! Criais-je en pleurant, ça ne peut pas être vrai !

Elle sourit de plus en plus en voyant ma réaction.

- Nous n'avons rien à voir... pourquoi nous ? Nous sommes comme toi. Nous sommes orphelins comme toi. Dis-je les larmes aux yeux.

- Non ! Vous n'êtes pas comme moi. Vous, vous êtes faibles. Dit-elle d'un ton sec, vous ne vivez que pour la gloire.

Je secoue ma tête de droite à gauche.

- Je t'en supplie... ne fais rien à mon frère. Tout est de ma faute ! Il n'a rien fait... la suppliais-je.

Elle me regarde d'une manière qui fait froid dans le dos. Que je la supplie jusqu'à demain matin, elle ne changera pas d'avis. Elle s'approche de moi, elle va me tuer.

- C'est toi qui a tué Issa... pas vrai ? Dis-je doucement.

Elle hoche la tête puis pose ses mains sur mon cou. Elle sert fort. Je tombe à genoux.

- Je... Je prends A... Allah en témoin ! Nous... nous rendrons... nos comptes... là... là-haut. Dis-je difficilement.

Elle serre encore, je prononce ma shahada.

Je marche sur l'herbe verte puis je vois mes parents. Je cours vers eux. Je ris en courant.

- Mama ! Baba ! Criais-je en souriant, qu'est-ce que vous faites là ?

- Nous sommes là pour te chercher. Me disent-ils en souriant.

- Me chercher ? Mais pourquoi ? Leur demandais-je.

Ma mère pose sa main sur ma joue puis elle me tend sa main.