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Je mets mon manteau puis range un poignard avec moi. Je pose ma couronne sur mon voile tout en me regardant dans le miroir.

- Sultana, la calèche est prête. Me dit-elle.

Je hoche la tête puis je sors de ma chambre. Je monte dans ma calèche suivis de Aicha.

- Sultana, les gens seront surpris de vous voir. Me dit Aicha.

La calèche s'arrête. Je reste assise sans ouvrir la porte. Les gens ont été invités à mon association, ils commencent à venir et se regrouper. Aicha allait sortir mais je l'arrête.

- Attends un peu. Lui dis-je.

Elle hoche la tête. Les voix s'élèvent.

- Le Prince Ilyes nous a invité... peut-être est-ce pour nous dire que Sultana Reham est décédée ? Disent-ils.

- Ces gens sans foi ni morale ! Comment peuvent-ils tuer notre Sultana ? Ils ont touchés à une femme de notre communauté ! Si le Prince Ilyes nous annonce que notre Sultana est décédée, nous irons les tuer nous-mêmes ! Crient-ils.

Je fais un signe de tête à Aicha. La porte de la calèche s'ouvre. Tout le monde se tait.

- Attention ! Sa Majesté Sultana Reham !

Je descends de la calèche et les gens se regardent entre eux. Ils paraissent surpris. Je me mets devant eux.

- "WaAllahu a'lamu bia'daikum wakafa biAllahi waliyyan wakafa biAllahi naseeran" (Allah connaît mieux vos ennemis. Et Allah suffit comme protecteur. Et Allah suffit comme secoureur.)- Coran 4, verset 45). Récitais-je.

Tout le monde se calme.

- Ils m'ont battus, c'est vrai. Ils m'ont kidnappés, c'est vrai. Ils ont fait croire que je suis morte, c'est vrai. Leur dis-je, mais nous ne les craignons pas. Pourquoi ? Parce que nous avons Le Meilleur des Protecteur. Car nous, musulmans, nous avons Allah comme allié !

Ils hochent tous la tête puis les murmures reprennent.

- Et par Sa grâce, je suis revenue parmi vous. Parmi ma famille, parmi mon peuple. Dis-je en souriant, les hommes, les femmes, les enfants, vous faites parmi de moi ! Car sans vous, je ne suis rien.

Je m'avance peu à peu.

- Ô mon peuple, ils veulent nous diviser mais nos coeurs sont unis. L'islam nous unis ! Criais-je, il nous unis sur le vrai et nous divise sur le faux. Mon peuple, sachez que moi, Sultana Reham, je suis votre Sultana, Sultana du peuple !

Ils se mettent tous à scander mon nom. Je rentre à l'intérieur et vérifie les réserves de nourritures.

- L'hiver arrive bientôt, il faudra ajouter plus de nourriture chaude et des habits chauds pour les plus pauvres. Dis-je à Aicha.

- À vos ordres, Sultana. Me dit-elle.

On continue à marcher jusqu'à arriver dans la chambre secrète. Mes hommes arrivent et se mettent derrière un rideau pour me parler.

Une Dernière VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant