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Deux ans sont passés depuis la mort de Erhan. Les choses ont changés. Murad est monté sur le trône. Il est devenu le Sultan de l'Empire.

Cela fait aussi deux ans que je n'ai pas souris. Comment sourire quand j'ai tout perdu ? J'ai perdue mon mari et mes enfants. Qu'est-ce qu'il y a de plus pire que ça ? Seule ma foi m'aide à rester debout. Surement, je serais tombée bas. Très bas...

- Sultana... me dit Aicha, le palais de Sultana Emna se fait attaquer.

Je me lève d'un coup.

- Comment va ma fille ? Lui demandais-je.

- Nous ne savons pas, Sultana. Les hommes sont partis voir. Me dit-elle.

Je n'attends pas et sors de ma chambre. Je monte dans ma calèche et pars en direction du palais de ma fille. Il ne me reste plus qu'elle... ô Allah... protège la !

Je sors de la calèche et vois une foule d'hommes. Je m'avance et me mets face à eux. Ils s'inclinent tous.

- Que faites-vous ? Que voulez-vous de nous encore ? Criais-je, faiblement.

- Ibrahim Pasha est celui qui a tué notre Sultan Erhan ! Nous voulons la vengeance ! Crie-t-il.

- J'étais celle qui était avec mon fils pendant les derniers jours de sa vie. Ibrahim Pasha n'a rien à voir là-dedans. Leur dis-je.

- Sultana, nous vous aimons mais ne protégez pas un homme parce qu'il est votre gendre ! Me disent-ils, ce serait de l'injustice.

Je secoue ma tête.

- Je souffre encore de la mort de mon fils, plus que vous tous ! Si n'importe qui l'aurait tué, j'aurais arrachée son coeur, je l'aurais fais souffrir. Que ce soit mon gendre ou un étranger ! Mais mon fils est mort d'une maladie... s'il vous plaît, retournez chez vous. Dis-je, les larmes aux yeux.

Les hommes voient la tristesse dans mes yeux. Cela se voit à des millions de kilomètres. Je me retourne pour rentrer voir ma fille mais je commence à voir flou. Mes jambes tremblent. Je finis par tomber au sol.

EMNA

Après que les hommes soient partis, je sors, me demandant pour quelles raisons sont-ils partis. Soudain, je vois ma mère au sol. Je cours vers elle.

- Maman ! Criais-je.

Je la porte à l'aide de mon mari et demande aux gardes d'appeler le médecin. Je pose ma mère sur mon lit et le médecin arrive, elle l'examine.

Quelques minutes plus tard, elle revient vers nous.

- Sultana, la situation est mauvaise. Dit-elle, notre Sultana approche de la fin de sa vie.

Je fais les gros yeux en posant ma main sur ma bouche. Ça ne peut pas être possible. Je n'arrive pas à imaginer le jour où ma mère nous quittera.

Une Dernière Vieحيث تعيش القصص. اكتشف الآن