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Deux ans sont passés. Erhan a trois ans et demi, presque quatre ans. Irem en a deux et je viens de donner naissance à deux jumeaux. Quand Rehan arrive, j'essaie de me relever mais il m'arrête.

- Rayan et Ilan, mes beaux petits garçons. Dit-il en souriant.

- Ils sont beaux, comme leur père. Dis-je en souriant.

- Et comme leur mère. Dit-il en m'embrassant le front. Tu m'as donné le monde, ma belle Reham.

Je pose ma tête sur son torse et ferme les yeux.

- Est-il possible d'aimer quelqu'un comme moi je t'aime ? Est-ce que c'est possible ? Demandais-je doucement.

- J'ai l'impression de vivre avec toi ce que mon père vivait avec ma mère, je comprends sa peine quand il a vu sa femme mourir devant ses yeux et je comprends comment il a pu abandonner le monde qu'il côtoyait pour sa femme. Avoue-t-il.

Je me contente de le serrer plus fort contre moi. La porte toque et un homme y rentre.

- Mon Sultan, il est temps d'y aller. Dit-il.

Rehan tourne son regard vers moi.

- Ne t'inquiète pas, va saluer Hind, tes neveux et ton cousin et pars. Je te confie à Allah, Il te protégera et te ramènera sain et sauf in shaa Allah. Moi, je prirai pour toi. Le rassurais-je en souriant.

Il se lève en hochant la tête.

- Je vous confie à Allah, mes bien-aimés. Nous dit-il.

Puis il s'en va. Je commence à avoir l'habitude. Il s'en va et il revient. C'est ça d'être femme d'un Sultan du Monde. Les guerres et attaques surprises sont devenus notre quotidien.

Erhan ouvre la porte et arrive vers moi en courant.

- Mon petit prince ! Dis-je en souriant.

Il monte sur le lit et s'assoie à côté de moi.

- Baba vient de partir... dis maman, quand est-ce que je pourrais partir avec lui ? Me demande-t-il.

- Quand tu seras plus grand, pour l'instant tu vas nous protéger. D'accord ? Lui dis-je.

Il hoche la tête.

- Mon maître m'a appris une nouvelle sourate, baba m'a dit qu'à son retour, il veut que j'apprenne le Coran comme lui ! Me raconte-t-il.

- Qu'est-ce que tu as appris ? Lui demandais-je en riant.

Il se racle la gorge et prend une grande respiration.

- Qul yaa 'ayouhal kafirun ! Laa a'budu ma ta'budun, wala antum 'abidouna maa a'bud, walaa ana a'bidun ma 'abadtom, wala antum 'abidouna maa a'bud, lakoum dinokom waliya dini. (Dis : ô vous les mécréants (infidèles) ! Je n'adore pas ce que vous adorez, et vous n'êtes pas adorateurs de ce que j'adore, et je ne suis pas adorateur de ce que vous adorez et vous n'êtes pas adorateurs de ce que j'adore, à vous votre religion et à moi ma religion." [Sourate Al Kafiroon] récite-t-il.

Une Dernière VieWhere stories live. Discover now