Une Dernière Vie

92.

Ma calèche s'arrête. Je mets en place ma couronne puis les portes s'ouvrent. Je descends et regarde devant moi. Tout le monde est en ligne, s'inclinant dès qu'ils me voient et les soldats se retournent et me donnent leur dos.

En passant devant les gens, ils crient en disant "longue vie". Je les regarde en souriant puis rentre à l'intérieur de ma charité.

- Sultana, les réserves sont pleines, tout le monde mange à sa faim, les enfants vont à l'école et personne ne manque de rien. M'informe Aicha.

- Al hamdulilLah, Aicha. Lui dis-je, ils sont nos sujets, un dépôt qu'Allah nous a confié, on ne peut pas les négliger.

Elle hoche la tête en souriant. Une fois finis que je finis les vérifications, je m'en vais avec Neyla. On s'en va vers les jardins du palais, et on se promène.

- Vous avez l'air tellement heureuse, Sultana. Me dit Neyla.

- Oh, Neyla... Je le suis ! J'ai l'impression qu'un énorme poid vient de tomber de mes épaules. D'une part, il y a mon mariage avec Rehan et d'une autre part, la mort de Alyanna, j'ai l'impression que le danger est mort. Qu'il n'y a plus rien à craindre, que l'épreuve d'Allah est passé. Lui dis-je en souriant, mais il y a un autre moi qui me dit de ne pas trop me reposer sur mes sentiments. Qu'il va se passer quelque chose...

- Les mauvais jours sont passés, ma Sultana. Espérons que les beaux jours restent, par la volonté d'Allah. Me dit-il.

Je hoche la tête même si je ne suis pas convaincu. Espérons que oui, ça ne soit qu'un mauvais sentiment... Neyla me demande l'autorisation pour rejoindre son frère, je lui dis d'accord puis m'en vais pour rentrer au palais.

Alors que je me dirigeais vers ma chambre, je vois Imran devant elle. Je m'approche de lui.

- Qu'est-ce qu'il se passe, Imran ? Lui demandais-je.

- Je voulais te parler d'une chose, je t'attendais. Me dit-il.

Je hoche la tête puis rentre à l'intérieur avec lui, on s'assoit.

- Ce que je vais te dire, maman, moi-même j'ai du mal à y croire mais c'est tombé sur moi, sans que je ne contrôle rien. Me dit-il en baissant la tête, après la mort de mes soeurs, mon coeur s'est renfermé encore plus qu'il ne l'était. Mais... j'ai trouvé une chose qui me manquait.

Je le regarde, attendant qu'il continue.

- J'ai l'impression de ne plus être le même, quand je la vois, rien que de la voir, je suis heureux ! On ne s'est échangé que quelques mots mais son regard, son regard parlait et nos coeurs aussi, ils parlaient un langage que seuls eux comprennent... Je veux me marier, maman. Je veux me marier avec la femme que j'aime, Neyla.  M'annonce-t-il.