Une Dernière Vie

22.

Un de mes hommes m'arrête.

- Mon Sultan ! Une catastrophe mon sultan ! Dit-il.

Je lui demande ce qu'il se passe et il m'explique rapidement. Je le regarde en fronçant les sourcils.

- Appelle tous les vizirs et qu'ils me rejoignent au divan. Vite ! Criais-je.

L'homme s'en va rapidement et je rentre dans l'assemblée. Petit à petit, mes vizirs rentrent et s'inclinent. Ils se mettent en position à mes côtés.

- Je viens d'être mis au courant que nos frères en Perse se font massacrés. Leur dis-je, leur sang a déjà coulé... et je ne l'accepte pas.

Ils se mettent à écouter attentivement.

- Orhan Pasha, je veux que tous les plans et matériaux soit prêt pour demain. Je veux aussi que le trésorier prenne en compte les dépenses de la guerre. Leur ordonnais-je.

Ils hochent tous la tête.

- Finalement, la conquête de la Perse se fera plus tôt que prévu. Leur dis-je. Et le monde se pliera enfin devant nous...

ANASTASIA

Les filles du harem s'alignent en rang. Nous avons toutes les yeux et la tête baissés. Le Sultan passe entre nous, je relève la tête quand il passe devant moi. Nos regards se croisent mais il détourne sa tête et continue son chemin. Je rebaisse ma tête tristement. Il ne m'a accordé aucune importance.

Ensuite, chacune retourne dans son lit. J'ai l'impression que je prends un mauvais chemin... peut-être que je ne dois pas m'attacher à lui. C'est ce que ma raison dit... mais mon coeur, lui, dit le contraire. Qui écouter ?

- Anastasia... tu as vraiment de la chance ! Le Sultan n'a tourné sa tête que vers toi. Me disent les filles.

Je baisse la tête sans répondre.

- Mais de toute façon, elle n'a aucune chance d'être Sultana... elle n'est pas musulmane. Disent-elles, à moins qu'elle compte quitter sa religion ?

- Je ne quitterai jamais ma religion. Et puis, je ne veux pas être Sultana. Je préfère rester comme je suis. Leur dis-je.

- Tu préfères garder ton statut d'esclaves alors que tu peux gouverner l'Empire ? Me disent-elles.

Je hausse mes épaules. Plus tard, la chef du harem m'appelle. Je vais la voir et elle m'informe que le Sultan me veut pour ce soir. Je fais les gros yeux. Moi ?

Elle me prend par les bras et m'emmène dans une chambre. Elle me donne une robe que je porte, d'autres femmes viennent me maquiller et me coiffer. Elles me préparent pendant que je me regarde dans le miroir.