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Quatre ans sont passés. Quatre ans sont passés depuis notre conquête de l'Angleterre. C'était une de mes plus grandes victoires. J'ai pu venger mes fils.

Celle qui disait être la représentante de Dieu sur Terre, celle qui s'est allié avec nos ennemis pour nous détruire, elle pleurait plus que des larmes quand elle a vu cette corde autour de son cou.

Mais je n'y pense plus, ça date d'il y a longtemps. Aujourd'hui, je suis bien dans mon palais.

- Sultana, vous allez bien ? Vous êtes pale... Me dit Aicha.

Ma tête tourne mais je hoche la tête. Elle continue tout de même à me regarder inquiète. Je commence à voir flou et ma poitrine me fait mal. Une douleur extrême.

- Sultana, je vais appeller un médecin. Me dit-elle.

Elle s'en va en courant et prévient les servantes. Elle reste à côté de moi, en me tenant la main. Je sens ma respiration tellement lourde.

Les médecins arrivent et m'examinent. Elles me donnent un médicament pour alléger la douleur.

- Sultana, vous devez faire attention. Me dit le médecin, votre vie est en danger. Si votre corps ne supporte plus, votre santé suivra... et nous ne voulons pas vous perdre.

Je hoche la tête. Je l'ai compris. Je vais bientôt mourir. Mais... Je suis en train de souffrir en attendant cette mort qui ne vient pas, ce repos qui ne vient pas.

- Sultana, la concubine de Sultan Murad attend d'être acceptée. Me dit Aicha.

Je lui dis de la laisser rentrer. Elle rentre puis s'approche et s'incline.

- Sultana. Dit-elle, j'ai vu les médecins venir dans votre chambre, je me suis inquiétée, vous allez bien ?

Je hoche la tête.

- Je vais bien, Inaya, al hamdulilLah. Dis-je en souriant.

- Bon rétablissement, qu'Allah vous garde longtemps auprès de nous. Me dit-elle.

Je hoche la tête une seconde fois, elle demande la permission de partir, je lui permet.

- Aicha, tu la surveille toujours, pas vrai ? Lui dis-je, je n'ai toujours pas confiance en elle.

- Ne vous inquiétez pas, Sultana. Une de nos servantes se charge de la suivre. Me prévient-elle.

INAYA

Je sors de la chambre en souriant. Je rejoins ma servante.

- Sultana Reham est malade, je le sais. Lui dis-je, elle va essayer de le cacher mais elle ne réussira pas. D'ailleurs... tu es partis voir la sorcière ?

- Oui, Sultana. Elle vous attend dans l'autre côté du palais. Me dit-elle.

Je hoche la tête puis pars la rejoindre. J'ouvre la porte en faisant bien attention que personne ne m'a suivis. Dès qu'elle me voit, elle s'incline.

Une Dernière VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant