Une Dernière Vie

34.

Je suis dans la chambre de Rehan, nous sommes allongés sur son lit. J'ai ma tête posée sur sa torse.

- Je me suis inspiré des guerres de mon Prophète. Dit-il, j'ai creusé un fossé où sont tombés nos ennemis ! Tu aurais dû voir leur tête. C'était une belle victoire. Et c'était aussi le jour de la naissance de notre bébé...

Je souris en repensant à ça.

- Je suis tellement heureuse... Je n'aurais jamais imaginée un jour pareil. En Italie, j'avais tellement peur ! Je ne voulais pas d'enfants d'un homme que je n'aimais pas. Mais mon Dieu m'a bénie. Il m'a donné plus que ce que je Lui ai demandé. Dis-je en souriant.

Il m'embrasse le crâne puis pose sa main sur la mienne.

- D'ailleurs, je n'ai pas vu Esmahan. Où elle est ? Me demande-t-il.

- Elle a disparu. Lui dis-je.

- Comment ça "disparu" ? Dit-il en fronçant les sourcils.

- ... quelques jours après la mort de ton oncle, j'ai été attaquée. Je suis tombée inconsciente et j'allais perdre notre enfant, Yûsuf m'a retrouvé et m'a emmené dans la chambre de Hind. Dis-je.

Il se lève et me regarde.

- Ne me dis pas que celle qui t'a attaquée est Esmahan... me dit-il.

Je hoche alors la tête pour confirmer. Il sort directement de la chambre en courant. Je le suis.

- Cherchez Esmahan partout ! Absolument partout ! Crie-t-il.

Je le rejoins et le retient par l'épaule.

- Elle était enceinte, Rehan. Avant moi, je suis sûr qu'elle a déjà accouchée. Le prévenais-je.

- Et en plus, elle a mon enfant ! Dit-il énervé.

- Calme toi Rehan, laisse tomber. Ça fait un an qu'elle a disparu, elle a dû s'enfuir loin... Dis-je.

???

Je prends ma petite fille dans mes bras et m'approche de cet homme, il était l'ami de mon défunt père.

- Ils ont commencés à me chercher, il est temps de se montrer. Lui dis-je.

- C'est risqué. Et si je perds ma tête à cause de toi ? Me demande-t-il.

- Pourquoi tu perdrais ta tête ? Tu seras plutôt récompensé. Par le Sultan et... Par moi aussi. Dis-je en souriant.

Il sourit en retour, les hommes sont tellement facile à contrôler.

- Quand tu verras les gardes dans la rue, tu leur diras que tu m'as vu ici. Lui dis-je.