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Je descends l'épée vers le bas. Je la plante dans le sol. Mon père ouvre ses yeux qu'il a fermé et s'aperçoit qu'il est toujours en vie.

- Je ne peux pas le faire, pardonne moi, papa. Lui dis-je les larmes aux yeux.

Je lui tends la main qu'il prend pour se relever. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai envie de le serrer dans mes bras. Malgré tout ce qu'il s'est passé, je veux le prendre dans mes bras.

- Retourne dans ton royaume, je ne dirais rien à Rehan. On va oublier ce qu'il s'est passé. Lui dis-je.

Il hoche la tête puis je me retourne et m'apprête à partir.

- Pourquoi ? Crie-t-il.

Je me tourne vers lui.

- Parce que je suis faible. Lui dis-je en souriant tristement avec la voix brisée.

Je me retourne et m'en vais dans le palais. Les hommes s'en vont mais Nahîl me suit.

- Sultana... commence-t-il.

Je lève ma main pour lui dire "Pas maintenant".

- Ramène mes enfants, Nahîl. Lui dis-je d'une voix fatiguée.

Il hoche la tête puis s'en va. Je rentre dans ma chambre, j'entends les filles revenir au harem, soulagée qu'il n'y ait pas eu de sang. Moi aussi, je suis soulagée... mais parce que je n'ai pas pu tuer mon père.

Qui aurait cru qu'un jour, je serais contre lui ? Qu'on sortirait arme contre arme. Et dire que si ma mère ne m'avait pas prévenue, on aurait tous était en danger.

D'un coup, la porte s'ouvre. Les enfants arrivent en courant vers moi. Je les regarde en souriant.

- Maman ! Crie Erhan, j'ai eu trop peur pour toi...

- On a tous prié pour toi. Me dit Imran.

- C'est finis, les enfants. Il n'y a plus rien de mal qui va vous atteindre. Leur dis-je. Plus rien...

REHAN

Après plus d'un mois de voyage, on arrive enfin en France, dans le nord. C'est la bataille finale. Le sud nous appartient déjà, les musulmans m'ont prêtés allégeance et ont promis de se battre à mes côtés.

Face à nous se trouve le roi et ses soldats. J'envoie mon messager qui rencontre le messager du roi de France. Quelques minutes plus tard, mon messager revient.

- Mon Sultan, ils ont jurés de nous détruire. Ils ne veulent pas faire de pacte et nous rendre la clé du palais. Le roi va bientôt donner l'ordre de tuer tous les musulmans présents. Me dit-il.

Je m'approche de lui et chuchote quelque chose à son oreille. Il hoche la tête puis je me tourne vers mes soldats, mes hommes.

- Cette fois, mes frères, nous devons gagner cette bataille en moins de vingt-quatre heures. Plus nous retardons la victoire, plus nos frères vont mourir. Leur criais-je, montrez leur qui nous sommes !  Montrez leur nous faisons partis de la communauté de qui !

Une Dernière VieWhere stories live. Discover now