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Quatre ans sont passés. Quatre longues années. Cette femme qui était venue, cette pauvre femme avec son fils, elle est devenue Sultane. Pourquoi ? Parce qu'elle est mère d'un prince.

Nous sommes deux Sultanes dans ce palais, moi et elle. Rehan n'avait pas le coeur de la rejeter, il l'a laissé mais s'il aurait su notre futur, il ne l'aurait pas seulement rejetée.. mais aussi tuée...

...

- Attention ! Sa Majesté Sultana Reham !

Je rentre au harem. Les concubines se mettent en rang et s'inclinent. Je passe entre elle et vais vers la chambre de Erhan.

- Erhan, mon fils. dis-je en souriant.

Il s'approche de moi en souriant puis embrasse ma main. On part s'asseoir ensuite. 

- Maman. Me dit-il, tu as vu ? J'ai participé à mon premier divan (rassemblement avec les vizirs).

- Je le sais, mon petit lion ! Lui dis-je en riant, je suis tellement fière de toi... Je me rappelle comme si c'était hier quand je te portais dans mes bras. Tu étais un tout petit bébé...

- Tu vas voir, maman. Je vais encore plus grandir, je vais devenir un grand prince et je serais gouverneur d'une province. Tu seras encore plus fière de moi. Me dit-il en souriant.

Je l'embrasse sur la tête.

- Maman, au divan, baba a dit que le roi a changé la capitale d'Italie. Il a quitté Rome pour s'installer à Milan. M'informe-t-il.

Je fronce les sourcils.

- C'est vrai que le roi Antonio est ton père ? Me demande-t-il.

Je hoche la tête lentement.

- Mais pourquoi baba veut lui faire la guerre alors ? Il va te rendre triste s'il tue ton père. Me dit-il.

- Mon Prince, mon Erhan... mon père est une mauvaise personne. Il m'a fait beaucoup de mal, ça fait depuis plusieurs années que je ne lui ai pas parlé. dis-je tristement.

- Qu'est-ce qu'il t'a fait ? Me demande-t-il, tu ne voulais pas me le dire quand j'étais petit, maintenant j'ai treize ans, je suis grand.

Je fixe le vide en soupirant.

- Il a voulu me tuer, mon Erhan. Chuchotais-je les larmes aux yeux. Et il a voulu vous tuer.

- Maman, pleure pas. Je ne veux pas que tu sois triste à cause de lui, je vais me battre contre lui pour toi. D'accord ? Me dit-il doucement.

J'embrasse la tête de mon fils. Sans eux, je pense que j'aurais sombrée. C'est eux, ma plus grande fierté.

REHAN

Je m'assois devant tous les hommes. Un de mes vizirs s'approche avec une lettre, je lui demande de la lire.

-"Nous annonçons que la capitale du Royaume d'Italie n'est plus Rome mais Milan. Ce changement a été effectué après de long moments de réflexion et nous trouvons que c'est la meilleure des décisions pour notre Royaume." Signé, Roi Antonio. Lit-il.

Une Dernière VieWhere stories live. Discover now