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Je rentre dans la prison, suivis de Imran. Ça fait deux mois de deuil. Il est l'heure des comptes.

- T'es sûr de toi, Imran ? Lui demandais-je.

Il hoche la tête. Je m'approche de sa cellule, je demande aux gardes d'ouvrir. Je me mets face à elle.

- Alyanna, regardes toi. Regardes ce que tu es devenue... une meurtrière d'enfants. C'est ce que tu voulais ? Lui dis-je avec dégoût.

- Oui ! C'est ce que je voulais. Une Sutane doit être prête à faire tous les sacrifices possibles pour l'avenir de leur prince. Me dit-elle, même s'il faut qu'elle brûle dans le feu avec laquelle elle jouait. Même s'il faut qu'elle devienne le feu.

- Donc tes sacrifices étaient de tuer deux innocentes filles qui n'ont même pas demandés à être là ? Mais aussi de tuer le père de ton fils ? Lui dis-je en colère.

Elle lâche un petit rire.

- en créant cette Empire, vous faites la continuité des anciens Empire... Dont celui qui a duré le plus longtemps : l'empire ottoman. As-tu entendu parler de Hürrem ? Elle était la femme du Sultan Suleyman le Magnifique, elle était l'une des femmes les plus puissantes. Elle a tuée le fils de son mari pour pouvoir donner le trône à un de ses fils... raconte-t-elle.

Je serre les poings.

- et l'autre plus grande Sultane, Kösem... Elle a ordonnée l'exécution de son dernier fils, Ibrahim. Pourquoi ? Pour la survie de l'empire. Pour la protection de la dynastie. Es-tu prête à faire ces sacrifices, Reham ? Es-tu prête à tout faire pour protéger la dynastie et éviter que tes fils tombent dans le fratricide ? Me demande-t-elle.

- Ne parles pas de mes fils ! Aucun d'eux ne tuera son frère ! Par contre toi... tu mourras. Tu regrettera tout ce que t'as fais. Lui dis-je.

Je tourne ma tête vers Imran, il n'a pas lâche un mot depuis qu'il est venu. Il a la tête baissée.

- Quel était le crime de ses deux filles ? Elles ne pouvaient même pas accéder au trône, elles ont été simplement les victimes de ton désir de meurtre. Qui t'a envoyé ? Lui demande-t-il.

Elle fronce les sourcils.

- Elles étaient un danger pour mon fils. Dit-elle dans le plus grand des calmes.

Imran s'avance mais je l'arrête.

- Calme toi, Imran. Lui chuchotais-je, je me tourne vers elle, Alyanna... fais tes dernières prières parce que tu ne resteras pas en vie.

Une Dernière VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant