Une Dernière Vie

19.

Ma soeur s'endort sur mes jambes puis je lui caresse les cheveux.

- Rehan... je n'ai pas eu le temps de connaître maman mais malgré ça, j'ai l'impression que c'est elle qui me caresse les cheveux lentement avec sa douce main. Dit-elle doucement.

- Parce que maman est toujours là, elle vit à travers nous. Lui répondis-je.

Elle ferme alors ses yeux en soupirant.

- des fois, j'aurais aimée ne jamais grandir. Quand on était enfant, on était tellement innocent. Mais il y a des visages que j'aimerais oublier. Me chuchote-t-elle tristement.

- Le visage de qui ? Lui demandais-je.

Hind se relève d'un coup, elle baisse sa tête.

- Quand baba était en prison, j'étais partis voir le meurtrier de maman. Dit-elle les larmes aux yeux. Son visage est gravé dans ma tête. Il me regardait d'un air tellement mauvais. Il m'avait dit qu'il avait tué maman avec de la fierté dans ses yeux. Comment ?

Elle commence à pleurer dans mes bras, je lui caresse les cheveux en tentant de la réconforter.

- Comment peut-il être fier de l'avoir tué ? Comment peut-il être fier d'avoir tué la mère de deux enfants et l'amour d'un homme ? Il nous a tué avec elle, Rehan. Dit-elle en sanglots. Chaque fois que j'y repense, j'ai des frissons et le coeur qui se brise encore plus. Qu'Allah n'ait pas pitié de lui comme il n'a pas eu pitié de nous !

Je la serre encore plus dans mes bras.

- Hind, ma soeur, Allah nous fera justice, même pour chaque larmes qui a coulés de tes beaux yeux. Chuchotais-je.

Elle pleure encore et encore jusqu'à qu'elle s'endort. Si je pouvais tuer cet homme une deuxième fois, je l'aurais fais pour tout le mal qu'il nous a donné. J'emmène ma soeur dans sa chambre puis m'en vais vers la salle de réunion.

Je vais bientôt commencer une guerre pour conquérir les pays du Maghreb, ainsi, j'aurais tous les pays d'Afrique du Nord dans l'Empire. Au même moment, je vais conquérir la Perse (actuelle Iran) et l'Irak et la "sunniser".

Je me mets face à mes vizirs puis ouvre mes mains et les lèvent au niveau de mon torse.

- Je commence ce Divan (rassemblement) au nom d'Allah le tout miséricordieux, le très miséricordieux. Dis-je, presque un an est passé depuis notre victoire en Égypte. Il est temps d'agrandir l'Empire... comme vous le savez, l'hiver touche bientôt à sa fin. Le début du printemps sera le feu de notre départ. Les financements de la guerre sont prêts ?