#Game 13.1 - Yohan

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YOHAN 

📍 1re partie 📍

Pourquoi me fait-il autant de reproches ?

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Jeudi 20-09-18 ¥ Quartier des Pins à Paliers - Voiture de Yohan

18 h 00 - Les cours sont terminés et cette journée pourrie aussi. Enfin, c'est ce que j'espère. Je suis appuyé contre la carrosserie de ma voiture et j'attends Hugo sur le parking, comme on le fait tous les soirs. Ce qui nous permet de faire la route sans la compagnie de Millie. Pas qu'elle me dérange d'habitude, mais nous avons besoin de nous retrouver tous les deux et encore plus aujourd'hui. Je ne connais pas l'état d'esprit dans lequel va être Hugo, vu que nous ne nous sommes pas adressé la parole depuis notre rencontre aux chiottes.

Contact que j'ai voulu et mis en place en sachant qu'il passerait forcément par cet endroit avant de rejoindre la salle de cours. Il s'y rend systématiquement après chaque pause. Il ne devait pas s'attendre à ce que je lui tombe dessus, ici. En choisissant les toilettes les plus éloignées et désertes de l'établissement, Hugo se pensait à l'abri de toute rencontre. Il ne s'est même pas rendu compte, que depuis quelques jours, je suis ses déplacements dans le lycée en m'apercevant qu'il s'éclipse souvent et seul. Rien de tel pour tomber nez à nez avec des mecs pas très recommandables à la recherche d'une proie facile sur qui ils pourraient se défouler et tuer leur ennui.

Le voilà enfin.

— On rentre ?

Hugo me regarde, l'air surpris face à mes mots, mais l'étonnement laisse vite la place à la colère de ses iris noirs qui ne me disent rien qui vaille. Aussi, quand il s'assied dans la voiture, je ne sais pas sur quel pied danser. Je le scrute du coin de l'œil, alors qu'il fixe le paysage.

— Hugo.

Aucune réaction de sa part, il ne veut ni me regarder ni me parler.

Moi qui pensais que la journée pourrie était terminée, je me trouvais bien loin du compte. Et comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, j'ai la brillante idée de poser ma main sur sa cuisse pour le faire réagir. Pour qu'il se tourne vers moi. Pour qu'il s'intéresse à moi. Pour qu'il me parle, bordel.

Ah, ça, pour réagir, il réagit !

Et je me demande si en fin de compte, je n'aurai pas préféré qu'il garde le silence jusqu'à la maison. Mais c'est trop tard, le train est lancé tel un "TGV" à pleine vitesse. Il va nous envoyer nous écraser directement dans la montagne si je ne trouve pas le moyen de le calmer.

— Ne me touche pas ! crache-t-il, les dents serrées en retirant avec force ma main.

— Hugo... On devrait parler.

— Pourquoi, hein ?

Son regard noir a pour effet de me couper l'envie de dialoguer, de bouger et même de respirer, tant il se montre dur et intense. Hugo est vraiment remonté contre moi, alors que j'en ignore la raison. Est-ce que c'est de l'avoir coincé dans les chiottes ou de l'avoir embrassé sans qu'il s'y attende, qui me revient en pleine gueule tel un boomerang ? Pourtant, il y a répondu et avec force même. Putain de sensations qu'il m'a fait ressentir. Vivre. J'en vibre rien que d'y repenser :

« Cet échange atteint une telle intensité que lorsqu'il me soulève de terre pour me plaquer contre le mur, mon souffle se coupe. Ce mec possède les instincts d'un animal. Il perd le contrôle et je me garde bien de le calmer. Impossible de faire redescendre cette tension entre nous. C'est trop bon pour que je l'en dissuade. L'heure de retourner en cours ne va pas tarder, alors que j'en veux encore et toujours plus. Mes doigts noués derrière sa nuque, je l'empêche de se détacher de moi, de relâcher cette pression viscérale qui nous maintient joints. À un point jamais atteint. Ses mains contre mes fesses, il les pétrit sans aucune douceur, pas plus que la mienne qui glisse dans ses boucles brunes, tandis que l'autre prend la direction de son ventre. Mes gémissements n'ont rien de discret et je m'en fous. Ce que me donne Hugo est tellement puissant. Je sens qu'il est toujours furieux après moi, ce qui décuple son envie de m'embrasser, de conquérir mes lèvres, ma bouche, ma langue. Il en veut encore plus comme si tout ce que je lui offre ne suffit pas à combler son besoin de me faire payer sa rage. Alors ma main quitte ses abdominaux crispés et passe sous la ceinture de son jogging. J'effleure l'élastique de son caleçon pour lui donner le temps de formuler son choix. Je le sens prêt à me céder, mais sa réponse est tout autre quand la sonnerie retentit, nous laissant à bout de souffle. Toujours aussi frustré et visiblement en colère.

StepBrothers Games | TerminéeWhere stories live. Discover now