StepBrothers Games | Terminée

#Game 58 - Hugo

FRÈRES DE JEUX

Pourquoi ne donne-t-il pas de nouvelles ?

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Dimanche 14-10-2 018《Maison de John à Paliers》

21 h 00 - Ça fait deux heures que je n'ai pas de nouvelles de Yohan. J'essaye de le joindre, mais il ne répond ni à mes appels ni à mes messages. Son père est parti depuis une heure au moins, mais lui non plus ne donne pas signe de vie. Je suis dans le salon avec Millie, Matt, Arthur et Baptiste. Ils font tous la tronche et leur attitude inquiète ne me rassure pas du tout. Mais quel con, je suis de lui avoir craché ça à la gueule. J'étais en colère après lui, après moi. Car au fond, je sais qu'il y a du vrai dans ce qu'il m'a dit. Mais c'était bien plus simple de rejeter sur lui ce que je ne veux pas admettre ni m'avouer. Cette vérité me fait tellement mal que j'ai préféré l'attaquer. Mes mots ont dépassé ma pensée, mais je n'aurais jamais dû aller aussi loin. D'autant plus que je sais le mal que ça peut faire d'être abandonné.

Je n'ai pas supporté de l'entendre dire ce qu'il pense de ma mère et la façon dont il l'a attaquée m'a fait sortir de mes gonds. Je ne pouvais pas l'accepter. Je devais la défendre, comme je l'ai toujours fait.

Parce qu'il n'y a que moi qui le ferai.

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Deux heures plus tôt.

Ma sœur me réveille en frappant à la porte. Après l'avoir déverrouillée, elle me bouscule presque et entre dans ma chambre comme une furie.

— Qu'est-ce que tu as foutu ?

— Hein ?

Je suis encore dans le brouillard du sommeil, et je ne comprends pas pourquoi elle est en train de me crier dessus. Elle marche dans toute la longueur de la chambre, tout en gesticulant, et je ne capte que des bouts de phrases. Alors que je suis assis sur le bord du lit, la tête entre mes mains, je sens un mal de crâne se pointer et ce n'est pas la voix aiguë de ma frangine qui va arranger les choses.

— Hugo, putain ! Mais réponds !

— À quoi ?

— Va te passer un coup de flotte sur le visage pour te réveiller. Sinon, on ne va pas arriver à se parler et j'en ai ras le bol de me taper un monologue.

Comme si c'était possible, la voix de ma frangine grimpe toujours plus dans les aigus. Je n'écoute plus ce que ma sœur a à me dire et je me dirige vers la salle de bains pour asperger d'eau mon visage. Ma tête est embrouillée et quand mon regard tombe sur le vide de sa chambre, je fais les quelques mètres vers celle-ci, en pensant le trouver assis derrière son bureau. Mais rien. Pas de traces de Yohan ni de son téléphone qui n'est pas posé sur sa table de chevet en train de charger. Mon regard perdu balaie la pièce avant de s'arrêter sur son lit. Sur les draps froissés qui ont été témoins du plaisir intense que l'on s'est donné après notre réveil, puis les images s'emballent : la douche, la cuisine, la dispute...

— Où est-il ?

— Il est parti...

— Quoi ? lui coupé-je la parole. Comment ça ?

— Il a eu besoin de faire un jogging ! Si tu m'écoutais de temps en temps, tu le saurais.

— Yohan est allé courir à cette heure ?

— C'est exactement ce que je lui ai dit !

— Il m'en veut...

La phrase assassine que je lui ai balancée vient de me percuter. "Tu veux que je t'explique ce qu'est une relation mère-fils..."