StepBrothers Games | Terminée

#Game 81 - Yohan

FRERES DE JEUX

Qu'aurait-il choisi ?

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Dimanche 18-11-2 018 | Maison de John à Paliers

10h30 - Dire que ma nuit a été calme et reposante est un euphémisme. À côté de moi, Hugo dort à poings fermés, les événements de la veille n'ont pas l'air de l'avoir perturbé outre mesure. L'arrivée de cette brune dans nos vies a failli mettre un véritable bordel. Et pendant qu'elle jouait à « Qui est le père de mon bébé ? », j'imaginais déjà cette météorite en train de s'écraser sur nous pour nous détruire.

Hugo bouge et rajuste la prise de son bras sur ma taille, et de sa jambe abîmée en la croisant au-dessus de la mienne pour accentuer sa possession en me serrant encore plus contre son corps chaud. Je voulais juste m'extraire un peu de cette bouillotte humaine, mais il n'est pas de cet avis, et même dans son sommeil, maintenant Hugo impose son besoin de moi.

Je suis son mec.

Cette notion d'appartenance me fait autant flipper que plaisir. Depuis son retour de chez Lisa, Hugo me prouve de plus en plus qu'il tient à moi. Que je suis important à ses yeux, et sa façon hier, de l'affirmer renforce ce sentiment puissant entre nous.

Sa tête nichée dans le creux de mon épaule, il effleure ma joue avec ses boucles à chacune de ses respirations. Dans des mouvements imperceptibles, il délivre par petites doses l'odeur florale de son shampooing. Son souffle est lent et régulier. Alors je tente de me caler sur son rythme pour arriver à chasser l'image de cette nana enceinte.

Hugo m'avait parlé de cette « Élodie », après notre première soirée au Big Ben, et l'on avait ri de la similitude des prénoms de ces brunes avec qui l'on a essayé de coucher. Mais la ressemblance entre nos deux périodes de découverte s'arrête là. J'ai toujours su que j'étais gay et donc ma brune n'était qu'un délire d'un soir suite à un pari avec les trois autres As. Mais pour Hugo, les essais s'étaient répétés, du temps où il espérait qu'on le croie hétéro.

Du temps où il voulait aussi sans convaincre...

D'après Hugo, il a testé à plusieurs reprises son manque d'envie pour les gonzesses sans parvenir à conclure, mais il aurait suffi d'une fois...

— Tu peux arrêter de t'en faire ?

Tout à mes réflexions, je n'ai pas perçu son réveil et grâce à sa vigoureuse étreinte il m'empêche de sursauter. Il me serre fort dans ses bras et dépose de doux baisers sur mon torse, mais je n'arrive pas à me laisser aller.

— Comment tu es parvenu à rester aussi serein face à cette situation ?

— Elle n'a jamais existé et j'étais sûr de moi !

— Pourtant tu m'as avoué que tu buvais pour accompagner tes tentatives avec les nanas.

— Oui, mais pas au point de ne plus me souvenir de mes actions ce soir-là. Alors, fais-moi confiance si je te dis que je ne suis le père d'aucun bébé.

Cette fois-ci, ses caresses sur mon torse me distraient et je ferme les yeux pour mieux les apprécier. Et je me retiens de lui demander quelle attitude il aurait eue si ce bébé avait vraiment été de lui ? Pourtant sa réponse m'aurait peut-être aidé à me sentir mieux.

Hugo aurait-il tout abandonné pour vivre avec la mère de cet hypothétique bébé ?

Ou bien l'aurait-il reconnu et demandé à le voir comme peuvent le faire des parents divorcés ? Et, moi, est-ce que j'aurais eu mon mot à dire ? Est-ce qu'il m'aurait accordé une place dans sa petite famille ? Et moi, est-ce que j'aurais voulu devenir un beau-père pour cet enfant ? Toute la nuit, ces questions ont tourné dans ma tête à m'en faire des nœuds au cerveau sans trouver de réponses. Hugo ouvre la bouche et l'espoir me revient en pensant qu'il va m'en parler, mais mes attentes se retrouvent à néant en l'entendant se confier sur ce qui lui fait vraiment peur :