StepBrothers Games | Terminée

#Game 138 - Hugo

FRERE DE JEUX

Ça n'aurait jamais dû se passer ainsi et en arriver là, ni se terminer comme ça...

Merci à FIBULON Dulce1503 StellaNoWriter x-Cyn-x 

krisnathrose Celine74100 pour avoir complété le titre !

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Samedi 22|12|2 018

Chalet des marmottes - Andorre

21 h 00 | Tout s'est passé si vite que je ne sais même plus comment tout cela a pu se produire.

En apercevant cette voiture arriver, j'ai ressenti un vrai soulagement sans penser que ça pouvait mal tourner. Découvrir ces phares dans cette nuit noire ne pouvait m'apporter qu'une solution à mon problème. Je me voyais déjà me régénérer grâce au chauffage intérieur de cette bagnole.

Alors je suis sorti de la mienne, je me suis mis en plein milieu de la route pour être sûr que le conducteur soit prévenu de ma présence. Qu'il n'ait pas d'autre choix et se sente obligé de s'arrêter.

Mais dans mon scénario, je n'ai pas pensé une seule seconde que les choses pouvaient mal finir. Je n'ai pas pris en compte le danger que j'encourais en devenant une cible.

Pour dire vrai, je n'ai pensé à rien d'autre qu'à m'en sortir.

Puis, ce sont les deux émeraudes de mon homme qui m'ont accompagné pendant ce temps infime, qui n'a duré qu'un instant. Juste un claquement de doigts. Un bruissement d'aile. Un soupir. Un battement de cœur qui s'est accéléré bien trop brutalement. Dangereusement.

Funestement...

Un coup de frein. Le crissement des pneus. Mon cri en comprenant que la voiture ne s'arrêterait pas à temps. Un dixième de seconde pour prendre une décision entre la vie et la mort.

Poussé par je ne sais quelle force, j'ai fait ces deux pas, qui m'ont permis de plonger dans le fossé bordant cette route de montagne, étroite, sinueuse. La neige a amorti une partie du choc. Puis la douleur diffuse dans mon dos a été occultée par le bruit. Le choc. Le froissement de tôle.

Péniblement, je me redresse et ce que je vois me percute à mon tour. La voiture est encastrée dans le parapet. De la fumée s'échappe du capot plié par le choc.

Je ne sais pas comment me relever. Tout ce que je sais, c'est que je dois agir, et vite. Je n'ai pas le temps de réfléchir. Alors je fonce, et cela, en dépit du bon sens. En dépit des élancements que je ressens dans mon corps. Je dois faire abstraction de ce que j'ai vécu lors de mon accident avec mon père. Je dois aider ce conducteur, qui a terminé dans le décor par ma faute.

— Vous m'entendez ? Je vais devoir briser la vitre, les portes sont bloquées.

Le corps ne bouge pas, la tête est nichée dans l'airbag, alors qu'il est détenu prisonnier par la ceinture de sécurité. Une forte odeur d'essence se dégage de la carcasse qui retient cet homme. Et je n'ai pas de temps à perdre.

Je dois le sauver.

Je cherche rapidement de quoi briser le verre. Je ramasse une branche en espérant qu'elle est assez dure pour ça. Je tape à plusieurs reprises, mais rien n'y fait. Alors j'emploie les grands moyens, je ramasse une pierre, et frappe la fenêtre avec toute la force dont je dispose. Tout en essayant tant bien que mal de me protéger le visage des éclats qui ricochent sur mon corps.