StepBrothers Games | Terminée

#Game 65 - Yohan

FRERES DE JEUX

Entre rêve et réalité...

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Samedi 20-10-2 018 《Parking de la boîte de nuit : Le Queen à Miréal》

01 h 30 - Hugo se tient derrière le volant, et je me trouve ceinturé du côté passager. Il me semble que cette configuration revient de plus en plus souvent entre nous. Je cligne des yeux à plusieurs reprises pour voir si chaque fois que je les rouvre, Hugo m'apparaît toujours.

Mon homme se trouve dans ma voiture, juste là, devant moi. On est à l'arrêt sur le parking, mais comment c'est possible ?

Il y a encore quelques heures, il était chez sa mère et maintenant, nous sommes dans ma voiture et il me tient la main en attendant que je réalise sa présence. Je ne le quitte pas des yeux, jusqu'à ce que je comprenne que ses doigts entrelacés aux miens sont bien concrets, que ce sont bien les nôtres. Mais j'ai besoin de savoir comment il a fait pour revenir aussi vite. Et pourquoi ?

— Hugo ?

— Oui, mon amour, je suis bien là avec toi ! m'informe-t-il d'une voix douce et basse. Tu ne rêves pas.

— Mais comment c'est possible ?

— Je n'arrivais pas à t'avoir après le message de Lisa, alors j'ai appelé ma sœur, Matt m'a dit que tu n'allais pas bien, et que tu étais venu ici avec Tic et Tac. Pour te... changer les idées, me répond-il en grimaçant.

— Et tu t'es dit. Et si j'allais voir ce que fait le dégénéré ?

— Yohan ! me réprimande-t-il.

— Quoi ? C'est bien ce que je suis, non ?

— C'est ce que Lisa t'a balancé pour te faire mal, me reprend Hugo. Ce n'est en aucun cas ce que je ressens ou ce que je pense. Pas plus que mon père.

— Ton père ?

— Oui ! C'est surprenant, hein ? ironise-t-il face à mon regard stupéfait.

— Mais qu'est-ce qu'il vient foutre là ? Je réagis un peu trop brutalement en me redressant. Putain, ma tête tourne, je suis grave bourré, je crois.

— Je te le confirme !

— Je tiens une bonne cuite ! Et tu sais pourquoi ?

— J'en ai une petite idée !

— Je voulais t'oublier, mais ça n'a pas marché, me marré-je de plus belle.

Je secoue la tête de gauche à droite et ça s'avère être une très mauvaise idée. Elle se met à tourner de plus belle, sans compter sur mon estomac qui se prend pour le tambour de la machine à laver en mode essorage. J'ouvre la porte de ma voiture juste à temps pour passer ma tête à l'extérieur avant de vomir mon trop-plein d'alcool. Hugo me tend un mouchoir qu'il a imbibé d'eau, avec lequel je m'essuie les lèvres. Puis je me rince la bouche et recrache cette flotte fétide sur le bitume. Je finis de boire la petite bouteille d'eau avant de mâcher un chewing-gum à la menthe, afin de retirer ce mauvais goût de ma cavité. Le passage de mes doigts sur mon crâne pour replacer quelques mèches m'arrache une grimace, et je peux confirmer le dicton : qu'avoir mal jusqu'à la racine des cheveux, ce n'est pas une invention. Putain ! Mais j'ai bu combien de verres pour être torché à ce point ? Faut dire que ça fait un moment que je ne m'étais pas mis aussi minable.

Damien... Oh putain...

De sa démarche féline, il s'approche de ma voiture, qu'il connaît pour avoir tester quelques passages à l'intérieur. Heureusement, le trop-plein de mon estomac forme un rempart nauséabond, entre lui et moi. Ce qui le tient à distance, l'empêchant de s'agenouiller devant moi et de me toucher.