StepBrothers Games | Terminée

#Game 18 - Hugo

HUGO

A BÂTONS ROMPUS !

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Dimanche 23-09-18 》¥《 Chambre n° 9 - Hôpital de Paliers

14 h 30 - Millie vient de sortir, non sans me balancer quelques piques bien senties. Elle a de la chance d'être ma petite sœur, parce que sinon, je l'aurais envoyée chier. Son attitude de gamine pourrie gâtée, ajoute un peu plus à ma colère. Surtout, quand j'aperçois que le départ de ma frangine n'a aucune incidence sur le comportement de Yohan. il se tient toujours face à la fenêtre, à regarder je ne sais quoi à l'extérieur.

— La vue est belle ?

— Magnifique ! ironise-t-il.

— Tu m'embrasses pas ?

— Heu... Si, bien sûr. J'attendais juste que ta sœur soit bien partie. Au cas où...

— Au cas où, quoi ? Hein, Yohan ? le défié-je.

Il me fait enfin face, sans doute alerté par mon ton sarcastique. Depuis ce matin, je ne parviens pas à contrôler la colère qui a pris place en moi. Elle est partout dans mon corps, dans ma tête, et je vais devoir la faire sortir sous peine de me rendre encore plus malade.

— Qu'est-ce qu'il t'arrive, Hugo ? s'inquiète-t-il.

— D'après toi ?

Croisant les bras sur mon torse, j'attends de voir comment il va réagir.

— Ça n'a pas l'air d'aller. Tu veux m'en parler ?

Oh oui, je veux t'en parler. Nous devons mettre les choses à plat avant que ça ne me bouffe trop.

— De quel droit as-tu fait ça ?

— Mais de quoi parles-tu ?

— Joue pas au con avec moi !

— Hugo, on va pas s'engueuler comme dans la voiture. Si ?

— Remarque, là, s'il te prenait l'envie de te casser je ne risquerai pas de me perdre !

Merde, quel abruti !

Ses traits se figent avant de se crisper et malgré moi je sais que je viens de lui causer de la peine. Sa fuite n'était en rien préméditée, Yohan n'a pas fait ça pour me faire mal, c'est juste son caractère impulsif qui l'a fait agir de la sorte. La preuve, il est revenu au plus vite en s'apercevant de sa connerie.

— Ça t'a fait du bien au moins de me balancer ce reproche à la gueule ?

— Même pas...

Nos regards se livrent une lutte sans merci, et Yohan sait que je peux m'avérer très résistant à ce jeu. Et tout comme la première fois, il capitule, mais cette fois-ci, il ne me fonce pas dessus pour m'embrasser. Ses épaules restent basses et je sens toute la tristesse que mes mots ont engendré. Je m'en veux de lui faire mal, mais il doit comprendre. Il ne peut pas changer des vies, juste parce qu'il l'a décidé. Alors même si c'est dur, il doit l'entendre. Mais je ne m'attendais pas à ces paroles :

— Tu veux que je parte ?

— Non.

— Tu attends quoi de moi ?

— Des explications !

— Sois plus précis, Hugo !

— Pourquoi as-tu avoué à ma mère que j'étais gay ? fulminé-je.