StepBrothers Games | Terminée

#Game 14 - Hugo

HUGO

Je me trouve où ?

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Jeudi ou Vendredi ou... ? 》¥《 À l'hôpital de Paliers

??? - J'ai mal partout, et pas un seul endroit de mon corps n'a été épargné par la douleur. J'essaye d'ouvrir les yeux depuis tout à l'heure, depuis que je perçois leurs voix, mais je n'y arrive pas. Je voudrais les rassurer, leur dire que je les entends, mais je n'y parviens pas. Yohan est là, ainsi que ma mère. Je reconnais la sienne, elle est triste, s'inquiète et pleure... Yohan a aussi la voix cassée alors qu'il s'efforce de la réconforter comme il le peut. Une autre vient de s'approcher, c'est celle de John, il ne manque plus que ma sœur, et nous serons au complet.

— Tiens, ton café Lisa. Voilà le tien fiston ! Tu devrais rentrer, conseille-t-il à Yohan.

— Non, papa. Je ne bougerai pas, n'insiste pas !

— Tu es épuisé Yohan, lui notifie Lisa.

— C'est pas grave...

— Tu n'as pas dormi depuis deux jours, mon grand.

— Cela peut en prendre encore quelques-uns, avant qu'il se réveille tout seul de ce coma artificiel, ajoute ma mère. Tu ne tiendras pas le coup sans te reposer un minimum.

Hein quoi ?

Je suis dans le coma, et ça depuis deux jours ? Mais qu'est-ce qui a bien pu m'arriver pour me trouver à l'hôpital ?

— J'attendrai, je le lui ai promis. Je ne partirai pas ! lui tient-il tête.

Sa promesse ? Il ne partira plus ? Pourquoi dit-il ça ?

Et là, tout me revient en mémoire comme un poids lourd de 38 tonnes lancé à pleine vitesse. La réalité me percute, me frappe de plein fouet, et s'impose à moi. De notre dispute dans la bagnole, à l'insulte que j'ai balancée à Yohan, à ma sortie de la voiture pour essayer de me calmer, à son départ sur les chapeaux de roues... Tout m'apparaît... Yohan venait de me larguer là, au bord de cette route sans que je sache où je me trouvais ni comment je pouvais rentrer chez John. Il venait de me laisser en plan, sans même y réfléchir, et j'avais éprouvé une telle haine envers lui. En fait, il s'en foutait de moi, sinon, il n'aurait pas réagi de la sorte en m'abandonnant à mon triste sort.

S'il avait un tant soit peu tenu à moi, il ne serait pas parti, non ?

Jeudi 20-09-18 =》¥《= Quartier des Pins à Paliers.

Flash-back situé avant, pendant et juste après l'agression.

18 h 22 - La nuit tombe, la pluie aussi, et je commence à flipper en ne sachant pas trop comment me sortir de cette galère. Ma mère se trouve à son boulot et elle ne pourra pas venir. Donc ça ne sert à rien de l'inquiéter. Appeler John ? Non, il n'est pas question de le déranger pour si peu.

Quelles autres options s'offrent à moi ? Je n'en vois aucune à part peut-être le GPS de mon téléphone ?

Je souffle de soulagement en découvrant que j'ai du réseau. Je me connecte et visualise à peu près où je me situe par rapport à la maison de John. Ce n'est pas très loin, et en passant par cette ruelle, je dois pouvoir raccourcir mon trajet que le GPS estime à sept minutes. Ma veste bien refermée sur mon corps gelé, mon sac à dos passé sur mon épaule, et la tête enfoncée dans le col, je commence à marcher. Le froid n'arrange rien et ma jambe me fait encore plus mal, d'ailleurs comme chaque fois que je stresse trop. Je me crispe tellement que mes pas se font de moins en moins facilement. Mon genou n'arrête pas de se bloquer, mes muscles sont tétanisés, ma cuisse brûlée réagit elle aussi à cette morsure glacée. Elle me lance d'autant plus à cause de l'humidité de mon jeans qui se colle à ma peau abîmée. Un coup d'œil au GPS, plus que trois rues, et je serai enfin au chaud, sous la douche, à récupérer...