StepBrothers Games | Terminée

#Game 59 - Yohan

FRERES DE JEUX

Comment en est-on arrivé là ?

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Lundi 15-10-2 018《Maison de John à Paliers》

07 h 00 - J'ai passé une très mauvaise nuit à tourner, à virer, à ruminer, à relire les messages que m'a envoyés Hugo hier soir, et même cette nuit. Lui non plus n'a pas beaucoup dormi. Je me dirige vers la salle de bains en espérant que Hugo y est encore...

Mon regard fatigué se bloque sur sa silhouette, après que j'ai ouvert la porte. J'aurais pu la verrouiller hier soir, mais je voulais lui laisser le choix, accordant la possibilité à Hugo de venir me rejoindre. Mais il n'a rien tenté, n'a même pas essayé de me retrouver, attendant sans doute que je fasse le premier pas.

Mon amour pour Hugo étant plus fort que les douleurs du passé, je m'avance vers lui, plaque mon torse nu contre son dos dépourvu de tee-shirt. Nos regards se croisent dans le miroir qui se trouve au-dessus de la vasque. Nos iris se défient, et j'ai l'impression d'être revenu au point de départ, sachant pertinemment qu'il ne baissera pas les yeux, qu'il ne cédera pas...

Pourtant, Hugo me fait mentir. Il se retourne lentement, pose ses mains hésitantes sur mon torse. Et ses lèvres entrouvertes à quelques millimètres des miennes me laissent le choix. Hugo ne veut rien m'imposer. Il est à un souffle de moi. Je ferme les yeux et me laisse contaminer. Par sa chaleur, par son odeur qui s'infiltre en moi à chaque respiration. Par son torse qui touche le mien à chaque inspiration, par ses doigts qui frôlent ma peau rendue sensible par ce contact, par cette sensation d'être à nouveau complet en étant aussi proche de lui.

— Yohan.

— Hugo...

J'ouvre les yeux et ces iris charbonneux me cueillent. Ils m'hypnotisent. Sa main se pose sur ma joue, son pouce se promène sur ma barbe naissante, et avec une douceur infinie, il m'embrasse. Nos lèvres sont justes appuyées l'une contre l'autre, comme pour nous reconnecter. Il attend ma réaction qui s'impose d'elle-même.

Tout comme l'air m'est vital pour respirer, j'ai besoin de Hugo pour vivre.

Mes mains se placent sur ses hanches en même temps que je l'embrasse. Son soupir de soulagement renforce mon besoin de le serrer tout contre moi. Ma main se plaque au creux de ses reins, avant de reprendre notre baiser. Nos bouches s'aiment, se détachent pour mieux se retrouver, et approfondir notre besoin de l'autre.

Front contre front, nous reprenons notre respiration.

— Tu m'as manqué, Yohan.

— Toi aussi, j'avoue en passant ma main dans ses boucles brunes.

— Tu sais qu'on va devoir parler.

— Oui, Hugo... Mais pas maintenant.

Mes lèvres recouvrent les siennes avant qu'il ne me réponde. Tout ce dont j'ai envie là, c'est de le retrouver, de me blottir contre lui, de sentir son souffle chaud sur ma nuque.

Tout simplement pour respirer le même air que lui.

Parler, ça peut attendre. De toute façon, là on n'a pas le temps, il nous en reste juste assez pour nous doucher, pour partager un moment de tendresse, de câlins, et de caresses sur la peau de l'autre en se lavant.

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À peine installés dans la cuisine, Millie déboule, toujours à fond, elle sautille de partout et me fatigue déjà de bon matin. Je sais, je ne suis pas de bonne humeur. Mais entre les souvenirs, le manque de sommeil et la peur de la discussion qui surviendra bien trop vite ce soir, j'ai de quoi râler. Je vais pour lui dire qu'elle me donne le tournis, quand je vois débarquer avec un sourire éclatant, mon meilleur ami.