StepBrothers Games | Terminée

#Game 117 - Yohan

FRERES DE JEUX

Quand son fantôme revient, je perds mes moyens. Il réapparaît, se manifeste, veut me hanter et ternir ma journée. Rien ne va plus... 

Merci à x-Cyn-x Dulce1503 celenalana tatalie-18 krisnathrose 

LisaDpb Celkpz StellaNoWriter mimiminou54 

FIBULON pour la participation au titre !

∞ ∞ ∞ ∞

Dimanche 09|12|2 018

Sur une route proche de Bordeaux

10 h 30 | Je savais ce qu'allait produire son surnom sur Hugo, qui fulmine en me disant que je n'ai pas le droit de le désigner ainsi alors que nous ne sommes pas que tous les deux.

— Comment réagirais-tu si je t'appelais par mon As de...

Je ne lui laisse pas prononcer la suite. Je perçois trop bien son envie de me rendre la monnaie de ma pièce. Alors je le fais taire de la meilleure des façons et c'est, bouche contre bouche, que Millie nous trouve.

— Allez, laisse respirer mon frère !

— C'est bon, on arrive...

Hugo n'arrête pas de ronchonner depuis ce matin et j'espère que ma surprise va lui plaire. Arthur me fait signe de la tête et en effet j'entends un bruit reconnaissable se rapprocher. Nous avançons vers nos amis, Hugo discute avec son père et Sébastien. Il ne porte pas plus d'attention à ce qui se déroule dans son dos.

— Ça va, fiston ?

— Oui, Pa'.

— Hugo n'a pas l'air dans son assiette...

— Ce n'est rien, il n'a juste pas assez dormi.

Je rassure mon père comme je le peux. Je sais ce qu'il voit. Ses cernes sous les yeux, ce trait, qui barre son front. Tout ça, je l'ai discerné bien avant lui. Depuis que Hugo et Millie vivent chez nous, mon paternel a appris à remarquer quand ça allait et quand ça n'allait pas pour mon homme.

Et là clairement, nous sommes dans un mauvais jour. Et même si je suis franc avec mes pensées, cet air taciturne est revenu depuis jeudi et j'en connais la raison.

Je l'inspecte tandis que son père lui parle. Je peux sentir son désarroi alors que je me trouve à quelques mètres derrière lui. Millie me rejoint et crochète mon bras.

— Tu crois qu'il lui parle d'elle ?

— J'en suis persuadé.

— Il t'en a touché deux mots ?

— Pas vraiment, mais c'est son premier anniversaire sans elle.

— Heureusement que tu es là pour lui. Même si c'est dur, grâce à toi il ne coule pas. Il n'a pas rejoué ? Rassure-moi...

— Sois tranquille de ce côté-là. Je fais ce qu'il faut pour qu'il n'y pense même pas. À part...

— Ce matin.

Millie sourit tristement, car elle a très bien compris ce que je n'ai pas formulé.

— On a l'habitude de vos retards « matinaux ».