OS14 Yeux bleus

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Tes yeux. Tes yeux d'habitude si expressifs et étincelants. Tes yeux d'ordinaire si vivants et profonds. Tes yeux étaient voilés. Voilés de tristesse. Voilés de désespoir. Voilés de chagrin.

Ton regard océan était éteint.

J'aurai voulu te dire de te battre, d'être forte. Mais je ne pouvais pas. J'aurai voulu te serrer dans mes bras, te rassurer. Mais je ne pouvais pas. J'aurai voulu te consoler er te réconforter. Mais je ne pouvais pas.

Je restais là, sans pouvoir bouger.

Car si ton regard était mort, c'était ma faute. Ma faute si tout ce en quoi tu croyais avait disparu. Si tous tes repères étaient morts. Mort avec eux. Avec eux dans cet incendie que j'aurais du pouvoir maîtriser. Un chef protège les siens. Je ne méritais pas ce titre.

Une lueur dans tes yeux. Mais ce n'était rien d'autre que le reflet des flammes qui reste gravé dans tes pupilles.

Tu observes les cendres de ce que avait été autrefois ta maison, ton foyer. La hutte où tu avais grandi. Il n'en restait plus rien. Tout ton passé était parti en fumée. Et ils faisaient partie de ton passé. Si j'avais éteint le feu plus tôt, ils auraient également fait partie de ton présent et de ton futur.

Tu baisses la tête. Je vois une perle briller dans le coin de ton œil. C'est la première fois que tu pleures. Elle n'aurait jamais dû avoir lieu d'être. Je m'en voulais.

Je m'en voulais pour le mal que je t'avais fait. Un chef protège les siens. Je n'avais pas respecté la valeur qui me tenait le plus à cœur et cela te faisait souffrir. Mais malgré tout, je voulais rallumer l'étincelle de vie dans tes yeux. Même si je ne méritais pas d'être celui qui te ferais sourire à nouveau.

Mais tandis qu'une partie de moi me criait, me suppliait de te serrer contre moi pour te rassurer, l'autre partie m'empêchait de bouger. Je restais donc figé.

Une deuxième perle. Puis une troisième. Et une quatrième. Tu t'effondrais sur le sol, en larmes.

Jamais je n'aurais pensé te voir pleurer un jour. Mais jamais je n'aurais pensé que tu serais la dernière Hofferson sur Beurk.

Tes épaules étaient secouées de sanglots. Les deux parties à l'intérieur de moi combattaient toujours. C'était un combat sans issue. Lorsque l'une prenait le dessus, l'autre ripostait aussitôt. Mais bientôt, la première l'emporta sur la deuxième.

Mes bras s'enroulèrent autour de toi. Je te serrais contre ma poitrine. Tu levais tes yeux vides vers moi et les plongeais dans les miens. Je voyais les larmes briller et le voile devant ton regard.

Il n'avait pas changé.

Toujours cette même tristesse, ce même désespoir et ce même chagrin. Mais derrière tout cela, il restait un espoir. Une petite lueur qui brillait tout au fond de tes yeux. Je savais que tout n'était pas perdu. Que ton regard allait retrouver son étincelle de vie.

Mais tu n'en avais pas la force. Pas la force d'avancer. Pas la force de surmonter. Je me promis que je ferais tout mon possible pour t'aider et te soutenir.

Tu détachas ton regard du mien et enfouis ton visage dans mon épaule.

Je te serrais plus fort.

Vous savez quel jour on est demain ? On est le...26 octobre ! Et c'est mon anniversaire ! Donc du coup, j'ai décidé de me faire un cadeau à moi-même (et à vous aussi du coup) et de poster un OS demain, même si on est jeudi ! Et aussi *roulement de tambour*, je vais poster une nouvelle histoire ! Je vous dit rien à propos d'elle, vous verrez demain ;p

Si tu voulais m'aimerWhere stories live. Discover now