OSH Changement

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OS demandé par libellule333333333. J'espère qu'il te plaira ! :)

-Astrid, c'est bon, arrête de t'inquiéter autant pour moi, je suis plus un enfant ! s'énerva Harold en se levant.

Astrid l'observa avec des yeux ronds. De quoi ?

-J'en ai marre que tu me protèges comme ça, t'es pas ma mère !

Et sur ceux, Harold quitta le pavillon central.

-Eeeuuuh... Il va bien ? demanda Varek.

Astrid haussa les épaules, fixant l'endroit où Harold avait disparu.

•••

-Non, Krokmou arrête ! s'exclama Harold alors que son reptile d'ami commençait à lui lécher la figure pour lui signifier qu'il voulait aller voler. J'ai pas envie d'aller voler, laisse-moi tranquille !

Krokmou recula et l'observa, blessé. Jamais Harold ne l'avait rejeté avec autant de froideur. Le dragon baissa la tête tristement et marcha jusqu'à sa pierre où il se coucha, sans émettre un seul son.

-Non, mais c'est vrai quoi ! s'exclama mentalement Harold. Pas moyen d'être tranquille !

Sa remarque se vérifia encore quand, le lendemain, il fut réveillé par le chant d'un Terreur Terrible sur son toit.

Il grogna et mit son oreiller sur sa tête, tentant en vain d'étouffer le son.

Après quelques minutes, il entendit sa porte s'ouvrir et reconnut le pas léger d'Astrid qui montait les escaliers.

-Harold ? appela-t-elle en le voyant la tête sous l'oreiller. Tu es en retard. On est tous réveillé depuis au moins une heure.

Harold grogna de nouveau. Il ne manquait plus que Madame Surprotectrice arrive !

Astrid leva un sourcil, étonné de la réaction de son petit-ami. Elle jeta un regard à Krokmou et vit que le dragon était réveillé mais semblait abattu. Il avait des yeux tristes et les ailes pendantes.

-Harold, tu as volé hier avec Krokmou ? demanda Astrid.

-Non, maintenant, laisse-moi tranquille !

Le ton du jeune homme toucha la jeune femme en plein cœur. Jamais il ne lui avait parlé ainsi auparavant. Elle recula d'un pas, et finalement, se retourna complétement pour s'enfuir.

•••

Astrid était effondrée. Un peu plus tard dans la matinée, après qu'Harold ait daigné se lever, il lui avait annoncé qu'il voulait mettre fin à leur relation. Ou du moins temporairement. « On se dispute trop. Attendons que les choses se calment entre nous » avait-il dit.

Mais dans sa tête, cela avait résonné comme un : « Désolé, mais je ne t'aime plus. Au revoir ».

Donc, depuis ce matin, elle était enfermée dans sa hutte, au plus bas. Tempête, qui veillait sur elle, voyait bien que quelque chose ne tournait pas rond. D'abord, Harold laissait Astrid, comme ça, sans explication et ensuite, Krokmou venait lui dire qu'il n'avait pas volé avec Harold depuis la veille au matin. Alors que d'ordinaire, Harold ne pouvait pas passer une journée entière sans au moins voler une heure. Non, décidemment, quelque chose ne tournait pas rond.

Elle entendit un grattement à la porte. Elle actionna le levier qui permettait de l'ouvrir et découvrit que c'était Krokmou qui se tenait derrière.

Le dragon noir avait l'air complétement dévasté. Tempête voyait bien qu'il avait pleuré. Ses yeux avaient perdu un peu de leur éclat vert, ce qui arrivait à chaque fois que la Furie pleurait et elle pouvait voir qu'une larme noire coulait encore sur son museau.

-Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-elle, inquiète.

-C'est Harold, répondit Krokmou et s'asseyant lourdement. Il a dit qu'il voulait s'éloigner un temps de tout...ça. Et quand je dis ça, j'entends les dragons, les dragonniers, les chasseurs et tout le reste. Et ça veut dire y compris moi...

Tempête sentit une immense peine pour son ami monter en elle.

-Il a dit la même chose à Astrid, révéla-t-elle. Elle pleure depuis ce matin.

Krokmou poussa un long et profond soupir en toute réponse.

•••

-Tu crois qu'il va bien Gothi ? demanda Varek.

L'ancienne haussa les épaules, semblant aussi perdu que les dragonniers.

Ces derniers l'avaient appelé à l'aide quelques jours plus tôt. Apparemment, Harold agirait bizarrement. Il aurait délaissé les dragons et son devoir de leader au sein des dragonniers. Il aurait laissé Astrid. Et il aurait commencé à chanter. Un truc à propos de murs et de noms qu'on écrit, ils n'avaient pas tout compris. Le pire étant sans doute qu'Harold n'avait pas forcément un don pour le chant. Il y avait pire bien sûr, mais il y avait aussi beaucoup mieux.

Au début, Gothi n'y avait évidemment pas cru. Mais devant l'insistance de Varek, elle avait décidé de venir à la Rive, pour en finir au plus vite. Mais elle était resté bouche-bée quand elle avait constaté que tous ce que les dragonniers lui avaient dit était bel et bien vrai.

Elle avait réfléchi pendant des heures, mais encore maintenant, aucune explication ne lui venait.

Gothi, la Viking la plus expérimenté et la plus savante de tout le village et sans doute de tout l'Archipel, ne savait pas quoi faire.

•••

-Oh mon Thor ! s'exclama Harold en se redressant brusquement.

Il regarda tout autour de lui. Il était dans sa hutte, à la Rive du Dragon. Sur sa pierre, ronflait Krokmou, plongé dans un sommeil profond, réparateur et serein. Près de lui, Astrid, qui elle se réveillait lentement, à son cri.

Quand elle le vit ainsi, assis et en sueur, elle s'inquiéta tout d'abord.

-Harold ? appela-t-elle d'une voix prudente.

Il se tourna vers elle.

-Je crois que je viens de faire le cauchemar le plus effrayant de tous les temps, souffla-t-il.

Elle fronça les sourcils.

-Viggo ? Krogan ? demanda-t-elle.

-Non, aucun rapport.

Il lui raconta son rêve. Plus ça allait, plus ça devenait bizarre.

Finalement, Astrid ne put de contenir. Elle explosa de rire.

Elle roula presque sur le sol tellement son rire l'entraînait et elle était pliée en deux, se tenant les côtes. Thor, que son abdominaux lui faisaient mal !

De son côté, Harold se renfrogna.

-C'est bon, c'est pas drôle, maugréa-t-il.

-Ah ah ah ! Si c'est drôle ! Toi ! T'écarter du chemin des dragons pour choisir le chant ! Impossible !

Le fait de le dire à haute voix fit repartir son fou-rire. Elle était inarrêtable.

Après un bon quart d'heure, elle se calma enfin. Harold, lui, boudait.

-Oh, aller, tu vas pas faire la tête juste pour ça ! relativisa Astrid. C'est pas si grave !

Harold lui tira assez puérilement la langue.

Astrid rit et l'entoura de ses bras, appuyant sa tête sur son épaule. Elle savait qu'il ne pouvait pas résister à cette étreinte. Harold comprit son petit jeu et, se connaissant assez pour savoir qu'il n'arriverait plus à bouder Astrid pendant qu'elle le serrait dans ses bras, il abandonna.

Les deux se recouchèrent et se rendormirent rapidement.

Mais malheureusement pour Harold, il entendit parler de cette histoire encore longtemps car Astrid ne perdait jamais une occasion de se moquer un peu de lui !

Si tu voulais m'aimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant