OSG Enfin

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Attention, langage plus violent que d'habitude

OS demandé par Cocinelle29. J'espère qu'il te plaira ! :)

Astrid se sentait vraiment mal. Elle était perdu, elle ne savait pas quoi faire, elle avait peur, elle était seule.

Et pourtant, ce dernier point n'était pas totalement vrai. Elle n'était pas seule. Elle avait avec elle, la personne la plus merveilleuse du monde. La plus gentille, la plus généreuse, la plus attentionnée, la plus protectrice. Et cette personne n'était autre qu'Harold, son petit-ami depuis aussi longtemps qu'elle pouvait remonter. Bien sûr, plus jeunes, ils n'avaient pas vraiment conscience de ce que « sortir ensemble » signifiait mais jamais Astrid ne s'était imaginée sans lui à ses côtés.

Et pourtant, tout était sur le point de changer. A cause d'une personne. Une seule personne qui était en train de la changer, de la tuer de l'intérieur à petit feu. Elle était plus vulnérable, plus fragile et plus craintive. Rustik était en train de la bouffer. Il s'acharnait sur elle, tous les jours, sans interruption. Il l'insultait, la rabaissait. Il avait maintenant un pouvoir énorme sur elle. Ils auraient pu être amis. Mais Rustik en avait décidé autrement. Il avait commencé à lui parler méchamment, sans aucune raison. Au départ, elle l'avait bien sûr envoyé paître mais au fur et à mesure que le temps passait, Rustik continuait et elle s'affaiblissait. Alors qu'auparavant, elle lui aurait bien envoyé son genou là où ça fait mal, maintenant, sa seule réaction était de subir. Elle se taisait, le laissait dire et souffrait. Et Rustik continuait.

Harold avait essayé de l'aider. Plusieurs fois. Mais Rustik était bien plus fort que lui. Il avait un jour tenté de le frapper et Rustik lui avait presque cassé les deux bras en retour. Depuis, Astrid interdisait à Harold de frapper ou crier sur Rustik. Elle ne voulait pas perdre son seul pilier.

Et Harold ne pouvait qu'obéir. Il avait bien conscience qu'il ne gagnerait pas dans un combat contre Rustik, qu'il soit physique ou verbal. Provoqué Rustik ne ferait que lui apporter des ennuis et plus personne ne serait là pour reconstruire Astrid. Car à chaque fois, presque tous les soirs, il la ramassait à la petite cuillère. Il la raccompagnait chez elle tous les soirs, bien qu'il soit censé prendre le bus pour rentrer chez lui, dans la direction opposée. Mais à chaque fois qu'Astrid lui disait de s'occuper de lui et de rentrer, il refusait et la serrait contre lui. Il y avait eu certaines fois où cela lui avait pris tellement de temps de calmer Astrid après son éprouvante journée qu'il avait dû rester dormir chez la blonde.

-Astrid, tu dois réagir, tu es la seule qui puisse mettre un terme à tout ça, répéta Harold pour la énième fois au moins dans la soirée.

Les deux étaient dans la chambre d'Astrid et comme chaque soir, Astrid était en pleurs, roulé en boule sur son lit et Harold la serrait contre lui en lui parlant pour la rassurer :

-Si je réplique, il te fera du mal, contra faiblement Astrid. Il sait qu'il peut m'atteindre à travers toi.

-Mais ça ne peut plus durer maintenant Astrid. Tu souffres depuis trop longtemps. Ça empire chaque jour et je n'aime pas te voir comme ça.

-Je n'ai pas d'autres choix...

-Si, tu en as pleins d'autres. C'est qu'un pauvre type ce mec, il ne vaut même pas la peine que tu l'écoutes. Tu dois l'ignorer.

-Tu crois que c'est facile ? répliqua Astrid. Il m'insulte et me rabaisse tout le temps.

-Mais en faisant ça, il se place encore plus bas, répondit Harold d'un ton doux. Oublie-le. Littéralement. Il faut que tu oublies définitivement son existence. Qu'il devienne encore plus transparent qu'un fantôme. Si tu l'ignores, il n'aura plus aucun pouvoir sur toi et il perdra toute son importance.

Si tu voulais m'aimerWhere stories live. Discover now