OSCA La Rive

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Désolé du retard mais j'écrivais... bah ça en fait, j'écrivais cet OS xD

OS demandé par danaevepelletier. J'espère qu'il te plaira ! :)

Un concert d'aboiement retentit quand Harold poussa la porte du chenil. Il ne réagit pas. Au fur et à mesure, c'était le genre de choses auxquelles on s'habituait. Il tint la porte ouverte pour les deux personnes le suivant et la laissa se refermer seule en la lâchant.

-Je sais que ça peut paraître très bruyant comme ça, dit-il au couple. Mais je vous assure que les chiens ne sont pas comme ça tout le temps.

Le couple acquiesça et Harold commença à leur présenter quelques chiens. Chaque loge contenait deux ou trois chiens selon leur taille et Harold faisait attention à ce qu'ils aient toujours une gamelle remplie constamment d'eau propre chacun. Les animaux étaient nombreux ces temps-ci et Harold se désolait de les voir s'accumuler ici. Cette pièce contenait environ une vingtaine de loges, heureusement pas toutes à leur capacité maximale. Et il y avait encore quelques loges plus loin et des enclos derrière le refuge pour permettre aux animaux de courir librement. Harold mettait un point d'honneur à s'assurer à ce que tous les chiens sortent soit en balade soit dans les enclos extérieurs au moins une fois par jour. Il y arrivait. Pour l'instant. C'était seulement une question d'organisation et quelques bénévoles venaient donner un coup de main régulièrement mais le brun avait peur de devoir revoir ses exigences pour les chiens à la baisse au vue du nombre toujours grandissant d'animaux qu'ils devaient accueillir.

La Rive était le plus grand refuge pour animaux de ce côté-ci du pays. Il accueillait des chiens, évidemment, des chats, des rongeurs, des oiseaux, autant poules que perroquets, et récemment, ils avaient fait aménagé un terrain suffisamment grand ainsi qu'un bâtiment, pour pouvoir accueillir des chevaux, vaches, moutons, ou autre animaux de prés du même type. Ils avaient bien fait car à peine quelques jours après l'ouverture du terrain, un cheval avait été retrouvé en piteux état sur le bord d'une route et un éleveur était venu abandonner sa chèvre malade. Les animaux étaient tous deux sur le chemin de la guérison mais Harold s'inquiétait. De moins en moins de gens venaient adopter dans les refuges et de plus en plus d'animaux se retrouvaient abandonner au profit de vacances à l'étranger.

Reportant son attention sur son travail immédiat, Harold se dirigea vers une loge abritant un vieux berger allemand et son compagnon bouledogue. Les deux chiens étaient des croisés et chacun avaient passé une grande partie de leur vie ici, dans la même loge. Harold se demandait presque si, au point où ils en étaient, ce n'était pas mieux pour eux de ne jamais se faire adopter, afin qu'ils puissent rester ensemble. Le berger allemand remua la queue gaiement en le voyant arriver, dressé sur ses pattes arrières et appuyés sur le grillage. Il aboyait joyeusement. A première vue, le vieux chien allait très bien mais Harold savait que son suivi vétérinaire était plutôt lourd. Quant au bouledogue, il remuait également la queue avec entrain. Malheureusement pour lui, il s'était fait renversé par une voiture il y a plusieurs années. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle on l'avait amené ici. Le vétérinaire avait réussi à la sauver de justesse mais une partie de ses babines avaient été arrachées durant l'accident, découvrant ses dents. Cela ne l'handicapait pas plus qu'autre chose mais la défiguration dont il avait été victime l'empêchait de se faire adopter depuis longtemps. Il n'était « pas assez mignon ». Et à présent qu'il prenait de l'âge, Harold avait peu d'espoir. Pourtant, il avait conscience plus que jamais que ces deux chiens étaient absolument extraordinaires. Il s'occupait d'eux depuis le début. Mais souvent, les potentiels futurs propriétaires ne voyaient pas cela et s'arrêtaient à l'âge et à l'apparence.

Mais cela n'empêchait jamais Harold de présenter tous les vieux chiens du refuge, ou ceux qui étaient là depuis beaucoup trop longtemps. De toute façon, cela ne faisait de mal à personne, pas vrai ?

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