Si tu voulais m'aimer

OSAT Trop de sel tue le sel (partie 2)

OS demandé par La_Petite_Viking. J'espère qu'il te plaira ! :)

Lorsque tous les dragons furent débarrassés de leur parasite, les dragonniers décidèrent de rentrer et de prendre certes des vacances, mais cette fois, directement chez eux.

Kranedur retrouva son poulet et Stoïk et Gueulfor purent rentrés sur Beurk. Le chef de l'île s'inquiéta quelque peu quand il vit que son fils rentrait malade de ses vacances mais quand Harold lui expliqua comment il était tombé malade, Stoïk se contenta d'éclater de rire et de lui promettre que d'ici le lendemain, il se sentirait mieux. Stoïk avait connu beaucoup de ce genre d'indigestion, Valka n'ayant pas été bénie par les dieux d'un talent pour la cuisine.

Harold décida de faire confiance à son père et effectivement, le lendemain, il se sentait déjà beaucoup mieux.

-Tu es sûr que tu es guéri ? demanda Astrid.

-Positivement sûr, promit Harold en la prenant par la taille pour - enfin - l'embrasser.

Peu après leur retour sur la Rive, alors que les deux discutaient, Harold avait laissé échapper ses sentiments et ils avaient fini ensemble. Harold n'était pas encore bien sûr de si tout cela s'était bien passé ou s'il ne rêvait pas, endormi au fond de son lit.

Mais la sensation des lèvres d'Astrid sur les siennes lui assura que tout était bien réel et qu'il ne rêvait vraiment pas.

-Harold ? appela Astrid quand ils s'écartèrent finalement.

-Mhmm ?

-Les jumeaux ont décidé de cuisiner le repas de ce soir, déclara-t-elle. Ils disent qu'ils ont amélioré leur recette.

Harold écarquilla les yeux et pâlit sensiblement.

-Ok, c'est hors de question qu'on les laisse faire, asséna-t-il. Je m'occupe du repas. Toi, tu les retiens.

-Tu sais cuisiner toi ? s'étonna Astrid.

D'ordinaire, c'était Varek qui faisait à manger, comme l'Ingerman aimait particulièrement cuisiner. Et lorsqu'Ingrid était à la Rive, elle se faisait un plaisir de leur faire des repas qui sentaient bons jusqu'à l'autre bout de l'île.

-Je sais cuisiner, affirma Harold. Ce n'était pas mon père qui allait me donner quelque chose à manger, il fallait bien que je me nourrisse, plaisanta-t-il.

-Tu veux que je t'aide ? proposa Astrid.

Harold se figea soudainement et adressa à Astrid un regard gêné.

-Astrid, je ne sais pas si...

-Je plaisante, le coupa la blonde. J'ai bien conscience que je ne sais pas cuisiner.

Harold lui jeta un regard perdu.

-Mais-

-Le yackolak était pour me venger des autres parce qu'ils s'étaient moqués de moi quand j'ai dit qu'on pourrait inventer de nouvelles traditions pour Snoggletog, expliqua-t-elle.

-Quoi, mais... Et moi ?! s'écria-t-il. J'avais rien dit moi !

Astrid rit.

-C'était pour te tester et voir si tu me faisais confiance les yeux fermés comme tu me l'avais dit un jour. J'ai pas été déçue.

Harold afficha une expression vexée.

-Tu es vraiment horrible, asséna-t-il en croisant les bras.

-Je sais, répliqua-t-elle d'un ton enjoué, déposant un baiser sur la joue du brun.

Harold leva les yeux au ciel en l'observant sortir de sa hutte pour rejoindre sa dragonne et décida d'aller s'enfermer dès maintenant dans la cuisine du pavillon central. Pas que la porte verrouillée soit vraiment nécessaire mais l'après-midi était déjà bien avancée et cela empêcherait les jumeaux de clamer la cuisine comme la leur pour ce soir.

-Aller Krokmou, je ne tiens pas à tomber malade une deuxième fois, dit le brun en grimpant sur la selle de son dragon.

La Furie Nocturne rit et ouvrit les ailes pour s'envoler par la porte, se dirigeant vers le pavillon central. Krokmou avait entièrement conscience des capacités de cuisine de son dragonnier, en ayant déjà profité sur Beurk et à vrai dire, il en salivait d'avance.

•••

-Harold, commença Rustik en observant son assiette d'un air septique.

Cela ressemblait beaucoup trop à ce que les jumeaux avaient préparé la dernière fois à son goût.

-Du bar en croûte de sel, affirma Harold.

-Espèce de voleur, maugréa Krane. De toute façon, je suis sûr que c'est mille fois moins bon que le nôtre.

-Tu es sûr de toi là Harold ? demanda Astrid. Ou tu veux te venger ? Qu'est-ce qu'on a fait ?

-Je m'appelle pas Astrid Hofferson, répliqua Harold, faisant référence à l'histoire du yackolak.

La jeune fille le frappa à l'épaule et le brun rit.

-Non, vraiment, je n'ai pas l'intention de vous empoissonner, assura-t-il. Regardez les dragons.

Il désigna les cinq reptiles, qui avaient déjà terminé leur propre repas qu'Harold leur avait préparé. Le brun repéra d'ailleurs Krokmou qui jeta des coups d'œil affamés vers sa propre assiette.

-Si tu le dis, dit Varek en prenant une bouchée.

A vrai dire, chacun avait confiance en Harold mais le fait qu'il ait préparé le même repas que les jumeaux et qui s'était avéré catastrophique ne les rassurait pas.

-Waouh, c'est le meilleur bar que j'ai jamais mangé ! s'exclama Varek après avoir avalé. Comment t'as fait ?! Tu me montreras ?

-Comme sur moi, rit Harold. En vérité, c'est simple, comparé aux jumeaux, j'ai juste cuit le poisson et mit beaucoup, beaucoup moins de sel.

La réaction de Varek rassura le reste des dragonniers et ils mangèrent tous avec enthousiasme, ne pouvant nier que le bar en croûte de sel d'Harold était nettement meilleur que celui des jumeaux.

-N'empêche, je maintiens que le nôtre était mieux, contra Kranedur, les bras croisés mais la bouche pleine.

-Et bien la prochaine fois, j'en ferais pour tout le monde sauf pour vous et vous vous préparerez votre propre repas, proposa Harold en haussant un sourcil en direction des jumeaux.

Kognedur et Kranedur échangèrent un regard avant de se remettre à manger avec énergie.

-Non mais finalement le tien est pas si mal, avoua Kogne. Il tient la route je dirais.

Cela fit rire tous les dragonniers de bon cœur.

Krokmou s'approcha lentement d'Harold et lui poussa l'épaule, réclamant plus de poissons. Le brun rit et envoya son dragon dans les cuisines, où il avait prévu la demande de la Furie. Krokmou revint en tirant un panier rempli de poissons. Harold n'avait évidemment pas eu le temps de cuisiner autant mais il s'était assuré de remplir un panier entièrement de bars, piochant dans leur réserve de poissons. Il savait à quel point les dragons raffolaient de ce poisson en particulier. Enfin, lorsqu'il n'était pas cuisiné par les jumeaux bien sûr.