OS62 Défi

1.2K 64 15
                                    

-Astrid, je ne suis absolument pas sûr de ça, avoua Harold en observant ses pieds chaussés de rollers.

-Aller, arrête de faire ta poule mouillée et lève-toi ! s'exclama sa tête de mule de petite-amie.

-Je vais tomber si je me lève, protesta-t-il.

-Je fais des allers-retours devant toi depuis un quart d'heure que tu galères à mettre tes rollers et je ne suis pas tombé une seule fois, contra-t-elle en s'arrêtant devant lui. Alors maintenant lève-toi.

Harold soupira, vaincu, et tendit une main à Astrid. S'il devait se lever, ce ne serait pas sans l'aide d'Astrid. C'était quand même elle qui l'avait entraîné dans ce pari ridicule. Oh, comme il avait hâte que sa partie du défi arrive.

Astrid leva les yeux au ciel, avec cependant un sourire amusé sur les lèvres, et saisit sa main, l'aidant à se lever et à se stabiliser. Harold n'était absolument pas confiant et tremblait sur ses rollers, certain de tomber si jamais Astrid le lâchait.

-Ok, maintenant, laisse-toi rouler, dit-elle en reculant un peu, sans lâcher ses mains.

-Facile à dire pour toi, répliqua-t-il en restant concentré à conserver son équilibre.

-Harold, le terrain est plat et la piste cyclable est quasi déserte, tu ne risques pas grand-chose, essaya Astrid. C'est comme sur des skis.

-J'avais jamais fait de ski Astrid, contra Harold en se penchant pour ne surtout pas lâcher Astrid alors qu'elle s'éloignait. Astrid ! protesta-t-il lorsqu'elle le força à la lâcher.

Il se redressa brusquement en sentant son équilibre lui échapper et le stabilisa au dernier moment.

-Laisse-toi rouler, dit Astrid. C'est simple.

Elle vint se positionner à côté de lui et lui montra comment avancer.

-Je suis tellement ridicule, soupira le brun en se passant une main désespérée sur le visage. Une petite fille de cinq ans y arriverait mieux que moi !

-Une petite fille de cinq ans doit apprendre comme toi tu apprends maintenant, contra Astrid. Fais confiance à tes roues.

-Comment tu veux que je fasse confiance à des roues ! protesta-t-il.

-Tu dois leur faire confiance dans leur boulot, expliqua-t-elle. Elles sont là pour te faire rouler, arrête d'essayer de les en empêcher.

Harold souffla, comme pour se donner du courage et essaya d'imiter Astrid dans ses déplacements, finalement pour se retrouver par terre, avec un coccyx protestant de douleur.

-T'as vu, je te l'avais dit ! s'exclama-t-il.

-Tu crois que je ne suis jamais tombée, rit Astrid en roulant jusqu'à lui, s'accroupissant à ses côtés. Je ne compte pas le nombre de cicatrices que j'ai aux genoux parce que je suis tombée sur du goudron en faisant du roller. Mais ce n'est pas en abandonnant à la première chute que tu y arriveras. Je pensais que tu le savais pourtant.

-Si, tu as raison, admit Harold. Mais je n'arrive pas à comprendre comment tu fais pour te déplacer de manière si fluide. J'ai l'impression d'être un pingouin sur une banquise !

-Rassure-toi, ce n'est pas qu'une impression, plaisanta Astrid.

-Ah ah ah, je me sens tellement mieux à présent, répliqua sarcastiquement Harold. Tu vas tellement regretter d'avoir lancé ce défi.

-Ça, j'en doute fort, répliqua-t-elle. Si ma récompense est te voir te vautrer à chaque pas, le jeu en vaut la chandelle !

-Tu es dégoulinante d'amour, fais attention ! riposta-t-il.

Si tu voulais m'aimerHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin