OSR Cinq ans (vendredi)

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OS demandé par misediore. J'espère qu'il te plaira ! :)


-On reste en contact hein ? s'assura Astrid.

-Bien sûr, répondit Harold, en souriant. Je ne vais pas abandonner ma meilleure amie.

Les deux adolescents de 15 ans étaient à l'aéroport et, malheureusement, se disaient au-revoir. Stoïk, le père d'Harold, avait trouvé du travail ailleurs et les Haddock étaient obligés de déménager. Mais...ils partaient à des milliers de kilomètres de Beurk. Stoïk avait déniché un poste plutôt important dans une entreprise. Il n'avait pas pu passer à côté de l'occasion et avait été engagé un peu plus tard. Son nouveau patron l'attendait pour dans deux jours, prêt à travailler. A New York.

Harold était mineur, il n'avait pas d'autre choix que de suivre son père. Même si cela lui déchirait le cœur de partir, il y était obligé.

Harold et Astrid s'observèrent un moment et après une minute, Harold ne put s'empêcher de prendre Astrid dans ses bras. Il la serra fort contre lui. Astrid, qui n'attendait que cela pour craquer, éclata en sanglots.

-Ne pars pas, s'il te plaît, supplia-t-elle.

-J'aimerais rester, je t'assure, répondit Harold. Mais...

Astrid sentait à sa voix qu'il avait du mal à se retenir de craquer aussi.

-Je n'ai pas le choix, termina-t-il. Je te promets que je reviendrais.

-Harold, dépêches-toi ou on va rater l'avion.

Harold se détacha à contrecœur d'Astrid et lui sourit faiblement avant de se tourner vers son père et d'hocher la tête, lui signifiant qu'il était prêt à partir.

Les deux s'engagèrent dans un couloir menant à leur avion et juste avant de disparaître, Harold se retourna et adressa un sourire encourageant à Astrid, dont les larmes ne tarissaient pas.

•••

Astrid avait le regard fixé sur une photo accroché à son mur, parmi tant d'autres, et était perdu dans ses pensées.

La photo, elle l'avait prise plusieurs années auparavant, alors que son meilleur ami et elle étaient encore en contact. Ils étaient tous les deux au parc de la ville, en train de manger une glace de leur glacier préféré, le meilleur de la ville. Ils avaient l'habitude de sortir ainsi pour passer du temps ensemble. Cette époque manquait cruellement à Astrid. Car voilà près de cinq ans qu'elle n'avait plus revu Harold. Quand il était parti, les eux s'étaient promis de rester en contact.

Pendant un peu plus d'un an, ils avaient tenu leur promesse, difficilement, mais l'avaient tenu. Mais l'année suivante, ils étaient tous deux entrés au lycée. Ils avaient dû consacrer plus de temps à leur travail scolaire et avaient eu de moins en moins de temps pour discuter. De plus, le décalage horaire faisait qu'il y avait presque une journée entière de différence entre Beurk et New York. Quand Harold se réveillait le matin et avait un peu de temps pour discuter avec Astrid, celle-ci finissait sa journée et était fatiguée. Et le contraire se produisait quand elle se réveillait le lendemain matin. Au fur et à mesure, ils avaient trouvé de moins en moins de temps pour se parler et finalement, après un mois d'échange difficile, leur relation s'était évanouie. Ils ne trouvaient plus le temps de parler et Astrid n'avait pas eu de nouvelles d'Harold depuis...depuis quatre ans.

C'était fou comme le brun lui manquait horriblement. Elle mourait d'envie de le revoir et de lui reparler, mais après quatre ans de silence radio des deux côtés, qu'est-ce qu'il dirait si elle le contactait maintenant ? Il penserait qu'elle le prenait pour un « bouche-trou », un faux ami qu'elle n'allait trouver seulement pour ne pas rester seule. Et qu'est-ce qui lui disait qu'il n'avait pas changé de numéro entre-temps ? Qu'il ne l'avait pas oublié ? Qu'il avait seulement encore envie de lui parler ?

Si tu voulais m'aimerWhere stories live. Discover now