Si tu voulais m'aimer

OSBC Lune de miel

Aller voir le chapitre "200", c'est important ! 😋

OS demandé par Skellingtonia. J'espère qu'il te plaira ! :)

/!\ Lemon /!\

Harold sourit largement à Astrid. Il n'arrivait pas à y croire. Après toutes ces années, elle était enfin sa femme. Ils étaient mariés et comptaient bien le rester.

Le brun se demandait souvent pourquoi, de tous les hommes de Midgard, elle l'avait choisi lui. Il était chétif, fin et même si le passage à l'âge adulte avait quelque peu renforcé ses muscles, il n'avait aucun doute sur le fait que même Varek, d'apparence si maladroite, pouvait le battre au bras de fer. Certes, il s'occupait tous les jours de puissantes bêtes recouvertes d'écailles et arrivait seul à maintenir sous contrôle un dragon au tempérament nerveux mais il savait pertinemment que ce n'était pas grâce à sa carrure à l'opposé du Viking normal ni à une voix caverneuse et autoritaire. Il préférait être doux et calme avec les dragons, pas pour leur montrer qui était le chef mais pour leur montrer qui était l'ami et l'égal. Un dragon soumis et effrayé était plus instable qu'un dragon qui accordait de son plein gré son aide à un Viking.

Bref, il n'était pas ce qu'une Viking recherchait habituellement pour mari. Et pourtant, Astrid, la magnifique, intelligente, brillante, sans peur, indépendante, féroce, la liste était encore longue, l'avait choisi lui. Et il avait beau se répéter que c'était bien réel, il continuait à se pincer régulièrement pour vérifier que tout cela n'était pas juste un très beau rêve.

Il fut tiré de ses pensées par la voix de sa nouvelle femme, qui l'appelait.

-Pardon Milady, s'excusa-t-il en secouant la tête, reprenant contact avec la réalité. Tu disais ?

-Je disais que, peut-être, tu pourrais arrêter de fixer le vide la bouche ouverte pour donner à manger à ton dragon qui te supplie depuis un quart d'heure, répliqua la jeune femme avec un sourire moqueur.

Harold tourna la tête vers Krokmou et rencontra le regard désapprobateur de la Furie Nocturne. Il eut un rictus embarrassé et se dépêcha de donner son poisson au dragon agonisant alors qu'Astrid éclatait de rire derrière lui.

-Tu t'étonneras pas s'il ne te laisse pas monter sur son dos cet après-midi, lança-t-elle.

-Et bien s'il refuse de voler, tu m'accepteras sur la selle de Tempête ? répondit le jeune homme en se tournant vers sa femme.

-Tu peux toujours rêver, dit-elle ironiquement.

-Bon, dans ce cas, j'imagine qu'on partira pas en lune de miel, fit Harold en haussant dramatiquement les épaules. Bah, on s'en remettra.

-Rectification, tu ne partiras pas, rit Astrid. Moi, je compte bien profiter de mes vacances.

-Oui mais sans moi, ça sera moins drôle non ? répondit Harold en l'enlaçant.

-C'est vrai, admit Astrid. Mais t'avais qu'à donner à manger ton dragon.

Harold rit légèrement avant d'embrasser Astrid à pleine bouche. Elle lui rendit volontiers son baiser et ils ne se séparèrent que quelques minutes plus tard. Le départ n'était prévu que pour le début de l'après-midi et ils devaient respecter leurs responsabilités dans le village jusque-là. Ensuite, ils seraient libres de partir où bon leur semblait pendant une semaine entière. Et les deux comptaient bien partir loin, pour changer de décors et également ne pas se faire surprendre par un des nombreux dragonniers de Beurk qui volerait dans le coin.

•••

La journée avait été superbe. Ou du moins, la deuxième partie de la journée. Comme prévu, ils étaient partis dès leur repas terminé. Krokmou n'avait finalement pas fait de scène à Harold, au plus grand soulagement de celui-ci, et les deux jeunes mariés avaient volé longtemps, faisant quelques pauses pour ménager leurs dragons. Durant tout le vol, ils n'avaient cessé de discuter, parlant avec entrain de tous les sujets qui pouvaient bien leur passer par la tête. D'ordinaire, leur conversation n'était pas aussi fournie et ils se contentaient simplement de profiter silencieusement de la présence de l'autre. La raison était simplement que cela faisait des lustres qu'ils n'avaient pas eu l'occasion de passer du temps uniquement tous les deux. Il y avait toujours quelqu'un pour venir les déranger et ils n'avaient pas vraiment eu le luxe de se lancer dans de telles discussions. Mais à présent, ils étaient totalement seuls pour une semaine entière et ils étaient bien décidés à rattraper le temps perdu.