Margaret "Peggy" Carter

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Commande de zenaida_loki, en espérant que ça te plaise !


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Peggy avait du mal à y croire. 

Elle s'était déjà faite avoir plusieurs fois sur ce terrain là. D'abord, elle s'était fiancée en effaçant les meilleures parts d'elle-même pour plaire à cet homme qui tenait à avoir une épouse ordinaire. Il va sans dire qu'après que son frère lui ait remit les idées en place, après qu'elle ait intégré l'armée... Ce genre d'ennuis sentimentaux lui avaient été évités. Elle avait eu son lot de conquêtes amoureuses, avec Steve ou Daniel... Mais ceux à qui elle tenait finissaient toujours par la quitter, seul restait le deuil cruel et destructeur.

Alors quand elle s'était réveillée de ses rêves d'amour parfait, Peggy s'était promis de ne plus réitérer l'expérience. Que dis-je, elle s'était juré de ne plus laisser son cœur la meurtrir à nouveau, elle s'était promis de ne plus retomber dans ce piège ingrat. Elle était parvenue à obtenir un nouveau départ dans ce nouveau siècle, il ne fallait pas le gâcher.

Et pourtant.

Malgré toute son expérience, malgré sa volonté de ne pas céder... Elle se trouvait là, en terrasse, en plein rendez-vous avec l'agente la plus séduisante du monde. Et tandis qu'elle dévisageait le visage souriant de (T/p), Peggy se molestait intérieurement d'une claque bien méritée. Elle avait recommencé, et cette fois elle était gravement atteinte.

- À quoi penses-tu ? l'interrompit (T/p).

C'était leur petit jeu, quand elles avaient épuisé les sujets de conversation à force de se dévorer du regard. Peggy n'avait pas l'habitude de se trouver face à une femme aussi franche et déterminée qu'elle, et c'était certainement ce qui lui avait plu en premier lieu chez l'agente. Alors elle se remémora ces sacres de l'histoire qu'elle avait manqué, ces moments dont l'importance retentissait toujours au XXIe siècle.

- Mmh... Tu m'avais parlé de ces mouvements libérateurs dans les années soixante-dix... broda-t-elle. Comme quoi ils auraient permis de faire évoluer les droits de tous, notamment des femmes.

- C'est vrai, sourit la jeune femme. Sans des personnes comme MLK ou Simone de Beauvoir... Notre siècle ne serait pas ce qu'il est. Et je ne pourrais probablement pas être celle que je suis sans eux.

Elle offrit un sourire tranquille à Peggy, posa sa main sur la sienne sans aucune peur. Celle-ci se mordit la lèvre inférieure, mit un temps avant d'entrelacer à son tour leurs doigts sur la table, à la vue de tous. Elle songea à ces gens qui avaient permis ce miracle, à ceux qui s'étaient battus pour qu'elles puissent faire ce simple geste aujourd'hui. Si cette époque était loin d'être parfaite, elle avait au moins le mérite de permettre à beaucoup de gens de s'exprimer, se comporter et s'aimer en toute liberté.

(T/p) aimait les femmes, et elle ne s'en cachait pas. 

Elle aimait Peggy, elle ne se gênait pas pour lui montrer son affection. Elle n'était refrénée par aucune remarque, ne baissait pas les yeux ni ne se taisait comme les femmes de jadis devaient le faire. Elle était sincère, naturelle, rayonnante aux yeux de l'agent Carter. Elles étaient semblables, et chaque jour Peggy se félicitait d'avoir fait sa rencontre.

(T/p) lui ressemblait, c'était ce qui avait conduit à sa candidature pour l'aider à s'adapter à ce siècle. Elle l'avait séduite, ce que Peggy n'aurait jamais cru possible auparavant. Mais comment résister à ces yeux perçants, ces lèvres charmeuses... ? Cette attirance tenait peut-être aussi au fait que ses années au SHIELD avaient fait d'elle une combattante aguerrie, dont les cicatrices étaient la fierté.

Et peut-être que leur rencontre, par l'intermédiaire de leur ami commun, les avait rapproché plus vite que prévu.

- Tu sais, quand Steve me parlait de toi... Il n'omettait jamais ton courage, ta passion à défendre la justice, souffla (T/p). Et quand je lui ai avoué que je... Je t'aimais plus qu'une amie... Il ne s'en est pas étonné. Il m'a seulement souri, m'a simplement souhaité bonne chance.

- Peut-être parce qu'un certain sergent lui a tapé dans l'œil... s'amusa Peggy.

- Ils vont bien ensemble. 

La jeune femme fixa sa compagne, puis avoua avec un demi-sourire :

- Et je n'aurais pas pu te céder.

Sa réplique tira un rire à la belle brune. Et voilà, c'était définitif... Elle avait replongé dans les méandres de l'amour, pour le meilleur et pour le pire !

- Ce n'est pas une mauvaise chose, sourit Peggy. 

(T/p) était bien d'accord

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(T/p) était bien d'accord. Elle avait eu le privilège d'être mise en relation avec l'agent Carter, pour son travail. Mais désormais elle avait l'immense plaisir de sortir avec Peggy, et c'était bien plus gratifiant que n'importe quoi d'autre. 

Elles sirotèrent leurs cafés tranquillement, ne se lassant pas d'être ensemble. Ce mot mit la puce à l'oreille de (T/p), qui esquissa un petit sourire devant une réflexion qu'elle s'était faite. Intriguée, sa compagne haussa un sourcil et caressa le dos de sa main en demandant :

- Qu'est-ce qui te fait sourire ainsi ?

L'autre laissa échapper un léger rire. Totalement conquise, l'agente l'écouta se justifier en la regardant avec tendresse :

- Je me disais simplement que... "Amour" est un mot merveilleux. Pas seulement parce qu'il représente en quelques lettres tout ce que je ressens pour toi, sourit-elle. Mais aussi parce qu'il n'a pas de genre. Une amour, un amour... C'est un mot libre, qui reflète les cœurs de chacun. 

Peggy sentit son cœur papillonner avec démesure. Elle appréciait ces marques de désinvolture romantique, ces petits mots qui la faisaient se sentir unique au monde. Elle esquissa un sourire, répondant d'une façon charmante :

- C'est vrai que c'est un mot exceptionnel...

- N'est-ce pas ? s'amusa (T/p).

À sa grande surprise, et pour son grand plaisir, ce fut Peggy qui prit une initiative. Elle serra sa main dans la sienne, se rapprocha pour lui voler un baiser délicieux. Ce petit café tranquille ne surprit cependant pas les mots qu'elle murmura à l'oreille de (T/p)... : 

- Car quand je dis "mon amour"... Ce mot n'appartient qu'à toi.

Imagifs MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant