Margaret "Peggy" Carter

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They can't silence me.

- Agent Carter ?

- Oui monsieur ?

Peggy se retourna vers son supérieur, gardant un ton poli malgré son impatience. Elle avait fini sa journée depuis cinq minutes et était déjà prête à quitter les lieux, besace et lunettes de soleil en main. L'homme dû le remarquer, puisqu'il n'insista pas et se contenta de lui souhaiter en souriant :

- Passez de bonnes vacances.

- Merci monsieur.

Peggy attrapa d'une main son trench-coat, le salua d'un signe de tête et quitta son bureau d'un pas vif. La belle agente entendait claquer ses talons sur le sol de la base du SHIELD, mais en pensées elle était déjà ailleurs... Bien loin de ses responsabilités, de ses missions et de ses compatriotes.  

Cela faisait des années qu'elle n'avait pas pris de vacances, ni aucun congé d'ailleurs. 

Mais cette fois, elle avait dérogé à la règle pour les beaux yeux d'une certaine jeune femme. (T/p) l'avait suppliée, harcelée, menacée et usé tous les moyens possibles pour la convaincre de prendre deux semaines de repos. Elles se voyaient trop rarement à son goût, notamment parce que le travail de Peggy était très prenant et peu flexible.

De plus, le fait de devoir se cacher au reste du monde ne leur facilitait pas la tâche. Pourtant, elles ne faisaient rien de mal... Mais allez savoir pourquoi, dans ce monde intransigeant même l'amour devait rentrer dans une case, et l'on n'avait pas le droit d'aimer qui l'on voulait. La stupidité de certains était plus à remettre en question que les goûts de ces amants maudits, mais bon...

Bref, Peggy et (T/p) se voyaient trop rarement, et elles avaient bien vu que cela allait porter préjudice à leur relation. Elles en avaient longuement discuté, et finalement la sentence était tombée : l'agent Carter allait prendre des vacances lointaines et isolées, où sa chère amie la rejoindrait... Et où elles pourraient se ressourcer.

Sur le pas de la porte, la belle brune esquissa un sourire : le soleil brillait, la chaleur des beaux jours revenait. C'était tout simplement parfait, et elle avait hâte d'embrasser (T/p) pour la remercier de cette excellente idée. Elle enfila ses lunettes de soleil, et franchit d'un pas la porte qui la séparait de la liberté.

 Elle enfila ses lunettes de soleil, et franchit d'un pas la porte qui la séparait de la liberté

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Peggy marcha d'un pas vif jusqu'au parking, plongée dans des pensées romantiques... Jusqu'à ce qu'elle aperçoive une silhouette assise à la place du conducteur. 

Étonnée, elle s'avança jusqu'à son cabriolet, qu'elle ne se souvenait pas avoir laissé décapotable... Mais en reconnaissant le visage charmant qui l'y attendait, elle comprit qu'elle n'y était pour rien.

- (T/p) ? fit-elle, agréablement surprise.

- Je voulais te faire une petite surprise, sourit celle-ci.

- C'est réussi !

Elle se pencha vers elle, posant une main sur la sienne accoudée à la portière. Les jeunes femmes se sourirent, se dévorant des yeux. Qu'il était frustrant de ne pouvoir se sauter au cou... Mais il y avait trop de gens autour d'elles.

- Comment es-tu entrée ? demanda Peggy. La sécurité est plus que tatillonne... 

- Je me suis présentée comme ta cousine,  ils m'ont crue... Surtout quand j'ai récité tout ce que je savais sur toi.

- (T/p), ce n'est pas prudent... 

Elle se glissa à ses côtés dans la voiture, regrettant de devoir lui faire ce reproche. Elles en étaient toutes deux conscientes, mais les efforts à fournir pour se dissimuler étaient si pesants que quelques entorses ne pouvaient être évitées. Et (T/p) en était la preuve.

- Peu importe, je mourais d'envie de te voir, fit-elle en haussant les épaules.

La belle brune sourit, mais ses inquiétudes ne diminuèrent pas. Elle n'insista pas, car au fond elle était très heureuse de cette petite attention. Il était à croire qu'elle était tombée amoureuse de la seule fille plus têtue qu'elle... 

- Partons, l'enjoignit-elle donc. Que je puisse te remercier comme il se doit...

(T/p) lui adressa un regard complice, et ses lèvres s'étirèrent de plaisir. Elle ne se le fit pas répéter : elle enclencha les vitesses et quitta le parking à fond de caisse, ralentissant à peine pour passer les barrières de sécurité. Peggy explosa d'un rire franc, libéré lorsqu'elles se retrouvèrent sur la route étendue vers l'infini, oubliant tous ses soucis.

Elles étaient seules, elles étaient deux. Et c'était tout ce qui importait.

La conductrice leur fit bien vite quitter l'autoroute pour leur faire emprunter des routes de campagne, tranquilles et peu fréquentées. Elle alluma la radio et échangea un sourire avec Peggy en reconnaissant Night and Day de Sinatra, et bien vite elles se mirent à chanter à tue-tête. 

Une chanson d'amour, un paysage paisible, deux rires mêlés... Cela suffisait, simplement.

En abordant un petit bois, Peggy demanda à (T/p) de s'arrêter. Le cabriolet se rangea sous le couvert des arbres, à l'abri du soleil... et des regards. Les jeunes femmes échangèrent un regard, d'abord malicieux puis plein d'envie... Et, n'y tenant plus, elles se penchèrent et s'embrassèrent. 

Ce n'était pas un baiser désespéré, ni avide. C'était un baiser tendre, caressant, un baiser d'amantes qui s'aimaient follement, un baiser comme chaque couple en échange chaque jour. Un baiser qui en appelait d'autres, un baiser qui signifiait que tout était possible tant que l'on était deux. 

Elles s'allongèrent sur la banquette arrière, s'esclaffant et s'échangeant quelques caresses de temps à autre. Yeux dans les yeux, elles ne se lassaient pas de s'observer, de s'admirer mutuellement. 

- Tu m'avais manqué, souffla (T/p).

- Toi aussi, avoua Peggy en souriant.

Elle était si heureuse d'être là, dans ses bras, qu'elle aurait voulu le crier à la terre entière. Si seulement... À ces pensées, l'agente ressentit une rancœur justifiée, et son âme de battante prit le pas sur ses résolutions de prudence. Elle passa une main sur la joue de sa compagne, déclarant soudainement :

- (T/p)... Je ne veux plus me cacher, ils ne peuvent pas me faire taire... 

- Peggy... De quoi parles-tu ? souffla-t-elle.

- Toi. Moi. Nous, ensemble. Je veux le dire haut et fort, je veux pouvoir le clamer fièrement comme tous les couples...

- Quoi donc ? demanda-t-elle les yeux brillants.

- Je t'aime ! Je t'aime, et je me moque bien du reste !

Imagifs MARVELWhere stories live. Discover now