Iron Man / Tony Stark

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Petit conseil : mettez la musique avant de commencer ;)


- FRIDAY, lance l'enregistrement.

- Madame Stark, je ne pense pas que...

- Fais-le. S'il-te-plaît.

Assise dans son canapé, un verre à la main et quelques autres déjà bouillonnant dans son sang, (T/p) n'avait plus envie de rien. Juste de le voir, d'entendre sa voix. Elle n'avait plus l'énergie de résister au désespoir, à la douleur qui gonflait un peu plus chaque jour en elle. Elle n'avait besoin que de lui, sa seule drogue et son seul univers. Juste un peu de lui, d'eux... Juste un peu d'autrefois.

FRIDAY obéit sans insister. L'écran holographique se mit à grésiller, et une vidéo se lança. Tony, au centre de son atelier, bricolait encore et toujours ses armures tandis que les enceintes crachaient du ACDC au volume maximum.

(T/p) sentit sa gorge se nouer, mais elle cessa de boire pour se plonger dans l'enregistrement comme dans une vie passée.

C'est comme si elle se trouvait là, juste derrière la vitre, à l'observer faire ses clowneries d'un air attendri. Son homme avait un sourire collé aux lèvres et les cheveux en bataille, comme elle les aimait. Il se parlait à lui-même, s'interrompant parfois pour réprimander le bras-robot défaillant qu'il s'obstinait à garder malgré tout. Il évoluait dans ce fatras organisé avec facilité, jonglant entre outils et écrans tout en sifflotant. (T/p) sentait son cœur vaciller à chacune de ses actions. Enfin, il actionna une caméra face à lui et commença à parler : 

- Bien, on va faire un test, fit Tony en se plaçant sur une plateforme. JARVIS, ça enregistre ?

- Oui, monsieur. 

- Alors c'est parti, sourit-il. Balance la musique !

- Bien monsieur.

Le rock explosa dans les enceintes, mettant une ambiance à la Iron Man dans tout l'atelier. Tony se déhanchait avec joie et sensualité sur Black in Black tandis que son expérience se mettait en place. 

Il était en train d'assembler une nouvelle armure de sorte qu'elle vienne se fixer sur lui morceau par morceau

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Il était en train d'assembler une nouvelle armure de sorte qu'elle vienne se fixer sur lui morceau par morceau. Il voulait voir si tout fonctionnait, si son invention était optimale... Il avait placé des bouts de sa création un peu partout dans l'atelier, espérant qu'ils viennent à lui quand il les appellerait.

- Allez mes bébés... Venez voir papa ! fit-il en tendant un bras vers la table.

Le gantelet de métal s'éleva dans les airs et fonça vers Tony dans un vrombissement. Il s'attacha à son poignet, puis son avant-bras, dans une mécanique parfaitement rodée. Le milliardaire sourit de fierté, puis il s'écria :

- Yeah ! À toi maintenant !

La jambière obéit sans broncher, et vint s'agripper à sa jambe dans un cliquetis parfait. (T/p) eut un sourire étranglé. Elle était si fière de tout ce qu'il avait accompli... 

Tony essaya de faire venir à lui l'autre gantelet, mais soudain une tierce personne fit son apparition dans l'atelier. Une belle jeune femme, une tasse de café à la main, se glissa jusqu'à l'écran principal en riant devant ses pitreries. Elle s'assit sur le bureau, les jambes croisées et les yeux posés sur un Tony Stark dont l'ego venait d'être piqué par ce gant gauche refusant de se mettre en marche au mauvais moment.

- JARVIS, dis à cette sublime spectatrice qu'elle perturbe l'armure, fit-il dépité.

- "Madame Stark vous a parfaitement entendu", fit-elle en imitant l'I.A. JARVIS, mets ma chanson s'il-te-plaît.

- Bien, madame.

- Quoi ? Non ! s'exclama Tony.

Pour exprimer son désaccord complet, il avait levé les bras et secoué la tête vivement. Malheureusement, c'est à ces signaux que les restes de l'armure démantelée réagirent... Sous les notes tendres et la voix sensuelle de George Michael, les multiples morceaux or et rouge se ruèrent sur Iron Man dans une cacophonie générale. Tony fit sous l'oeil de la caméra de superbes acrobaties, qui se terminèrent lorsque son invention se stoppa d'elle-même après s'être acharnée à s'accrocher sur son corps.

- (T/p) ! fit-il outré. Tu les as fait disjoncter !

- Ça m'est égal Tony, sourit-elle.

- Pas moi ! Ça fait trois jours que je bosse dessus... 

- Trois jours que tu passes enfermé ici, compléta-t-elle. Il est temps que je te reconnecte à la réalité, chéri. 

Il soupira en se redressant, détachant une à une de lui-même les parties fonctionnelles de sa nouvelle armure. (T/p) n'était pas rancunière, elle comprenait son besoin de s'occuper l'esprit pour fuir ses insomnies. Mais il ne devait pas non plus se tuer à la tâche...

- Je t'ai fais un café, dit-elle en lui tendant la tasse.

Tony s'approcha, posant ses mains sur sa taille avec douceur. La (T/p) du passé sourit en l'embrassant amoureusement, tandis que la (T/p) du présent laissait ses larmes couler à flot.

- J'ai très envie de danser avec toi, susurra-t-il dans le creux de son oreille.

- Avec plaisir...

Elle se leva, posant la tasse et se laissant entraîner au centre de la pièce dans les bras de son mari. Ils souriaient comme des adolescents, amoureux et heureux.

Tony passa ses mains dans le creux de son dos sensuellement,  (T/p) glissa les siennes sur sa nuque et se colla contre son torse. Ils se dévoraient du regard, s'embrassant de temps à autre quand les mots tendres ne suffisaient plus à exprimer tout leur amour. Leur slow était rythmé par le refrain entêtant qu'ils connaissaient par cœur, qu'ils fredonnaient dans les bras de l'être aimé avec ardeur : 

I'm never gonna dance again

Guilty feet have got no rythm...

So I'm never gonna dance again

The way I danced with you...

La musique mourut dans les enceintes, et la vidéo se stoppa sur l'image d'un couple enlacé. Un couple révolu... L'écran disparut, et (T/p) se retrouva de nouveau seule dans son canapé. Elle pleurait tellement qu'elle ne savait si la douleur disparaîtrait un jour. Elle se mordit les lèvres jusqu'au sang, se retenant de hurler de désespoir. Elle était si seule désormais... 

Car Tony était mort depuis un an, cet éclat de bonheur appartenait au passé.

Un an déjà. Un an sans lui. Un an c'était bien trop long, bien trop court, bien trop lointain. Un an depuis qu'il était parti. Un an était passé, une année affreusement solitaire et vide de sens.

Un an, et des milliers de larmes et souvenirs balayés par les notes languissantes de leur musique préférée...

Qu'elle fredonnait seule désormais.

Imagifs MARVELWhere stories live. Discover now