Chapitre [8]

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Junot était émerveillé devant les feux d'artifice aux couleurs vives qu'il avait devant lui. Des rouges, des bleus, des jaunes, de toutes les couleurs! C'était la première fois qu'il en voyait en vrai! En cette fête des Victoires qui clôturait le siège de Toulon et fêtait la victoire de la re-prise de la ville, notre bourguignon était remonté à Paris. À Toulon, ils avaient perdu leur flotte, qui avait été majoritairement brûlée, mais peu importe. Ce siège avait bien duré, et à présent qu'il était fini et gagné, il voulait passer à autre chose. L'heure était à la fête! Ah, Paris, cette ville dans laquelle il avait toujours voulu vivre. Il était actuellement assis sur l'herbe rafraîchie par le soir des Champs de Mars, la tête levée vers le bruyant mais coloré spectacle. C'était ironique, d'ailleurs, une telle célébration alors que la journée, les têtes tombaient sous la guillotine... enfin.

Et à ses côtés, car il n'était pas seul, se trouvait son tout nouvel ami, ce capitaine corse - nouvellement promu général pour ses prouesses à Toulon - auxquel il s'était attaché, et pas seulement en tant qu'aide-de-camp. Il était son nouveau mentor, son nouveau dieu. Exagéré, me direz-vous... pas pour Junot. Dès qu'il avait croisé le regard de cet homme, il su immédiatement que jamais plus il ne devra le quitter. Et pour l'instant, il avait tenu sa promesse ; c'est pourquoi, après plusieurs nuits de conversation, dès que le nouveau général lui avait annoncé qu'il devait repartir pour Paris, il se proposa de l'y accompagner. Qu'avait-il à y perdre?

Napoleone Buonaparte... ah, quel doux nom exotique était-ce~! Il avait trouvé en lui quelque chose qu'il ne saurait expliquer en mots. Un certain charme... une beauté sans pareille, une voix enchanteresse avec cet accent si agréable à entendre, un esprit sage et brillant, sans compter son charisme et son esprit de stratège, il pourrait lui en trouver mille, des qualités! Le garder auprès de lui, en le suivant à Paris, était la meilleure des décisions de sa vie. C'est vrai qu'il ne le connaissait que depuis quelques semaines, mais il s'était déjà attaché à lui au point de ne plus pouvoir s'en séparer... Qu'avait-il à perdre, en s'attachant à cet homme? Rien. En train d'imaginer les pensées les plus folles, il se tourna vers lui avec des yeux brillants.

- Tout cela est grâce à vous! Les... Les feux d'artifice, la fête, bien sûr! Rajouta-t-il pour éviter une confusion.

Il serra son poing dans l'herbe fraîche. Il ne pouvait voir son visage que lorsque l'éclat d'un feu d'artifice l'illuminait dans la nuit sombre, mais peu importe. Cela lui suiffisait amplement.

- N'exagérez pas...

Le plus important, pour lui, c'était d'entendre sa voix, son bel accent corse... et tout simplement de le sentir près de lui. La foule autour ne l'intéressait pas. C'est comme si elle n'était pas là.

- Pourtant c'est la vérité! Cette fête devrait être en votre honneur. Vous êtes l'un des grands vainqueurs de Toulon... pour moi, le plus grand vainqueur.

- M... Merci...

Napoleone baissa la tête, et son cœur fit un bond en sentant le regard appuyé du blond sur lui. Il ne le voyait pas, mais il le ressentait. Un feu d'artifice rouge éclairage son visage fin, ses boucles blondes, ses petites lèvres, ses yeux bleus scintillant. Durant une fraction de seconde, il cru voir une créature célèste. Il était... beau...

- Permettez-moi de vous féliciter encore une fois pour votre promotion. À présent... je dois vous appeler mon général.

Il détourna le regard. Il espérait qu'il ne l'avait pas vu le fixer comme une curiosité.

- Merci à vous... mais vous n'avez pas besoin de faire tant de formalités.

- Comment dois-je vous nommer, dans ce cas?

Folie rime avec irréfléchiDonde viven las historias. Descúbrelo ahora