Chapitre [118] 🔞

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- Encore... Encore!!

Dans un ultime cri, ils parvinrent tous deux au summum du plaisir, et toujours essoufflé, Junot plaqua son amant au lit, toujours avide de son corps après l'avoir pris sans douceur.

- Petit empereur infidèle... ne vous avais-je pas répété que vous étiez à moi? Sussura-t-il d'une voix sensuelle en abandonnant l'un de ses poignets pour tirer légèrement ses cheveux. Je ne vais avoir d'autre choix que de sévir...

Il passa sa main sur le torse dénudé de son amant, et le griffa allègrement, le faisant grimacer.

- Mon... bel Antinoüs... souffla le consul entre deux inspirations.

- Mon magnifique Adrien... l'aguicha-t-il en léchant sa joue.

Il parcouru son corps de ses mains, savourant chaque parcelle de peau chaude que ses mains purent caresser.

- Comme vous êtes beau ainsi... continua-t-il en chuchotant et en descendant ses lèvres à son cou. Vous m'appartenez corps et âme... et corps, surtout!

- Tais-toi... tais-toi... tais-toi! haa-aa...

Il laissa partir sa tête en arrière tandis que le blond déposait de jolies marques sur son cou avec gourmandise.

L'opium qu'il avait pris précédemment dédoublait toutes ses sensations. Le septième ciel était bien bas comparé à celui où le bourguignon l'avait fait voyager. Il avait salué les étoiles. Et il avait chaud, si chaud... son corps brûlait de l'intérieur, et pourtant il le voulait encore plus chaud, comme il y a un instant. Le moindre petit geste le faisait frémir, et pourtant il en voulait des plus intenses.

Il s'agrippa aux boucles blondes de son amant, bien trop occupé à gémir au plaisir qu'il lui offrait pour le regarder.

Il n'eut le droit à rien d'autre, car ce dernier, épuisé, se laissa tomber sur lui, et posa son visage sur sa poitrine.

La respiration coupée, il l'enlaça tout en le serrant le plus fort possible, collant leurs corps en sueur.

- Junot... Junot... mon Antinoüs... Tu es mon petit chat...

- Non! Je ne suis pas un chat! Je déteste ces sales bêtes!

- Hm... Mais tu aimais bien être mon chat bourguignon, avant...

- Il y en a trop! Je ne les supporte plus!

Il lui embrassa le front et retira les mèches blondes qui s'y étaient collées.

- Junot... tais-toi un peu, mon petit chat...

- Je ne suis pas un chat, grogna-t-il encore.

- Cesse de miauler. Tu n'as pas eu assez de lait. Tu en auras d'autre bientôt.

- Eh bien pour une fois, je n'en veux pas, de ce lait-là. J'en veux un autre!

- Oh... lequel? Quel autre?

Junot, aussitôt rétabli miraculeusement, afficha un sourire à ses lèvres.

- Quel lait de qualité mon très cher empereur Hadrien peut-il apporter~?

- Je n'ai que le mien...

Visiblement, le corse n'avait pas compris le message.

- Alors il faudra en chercher un autre... et puisque c'est moi qui ai le plus soif c'est moi qui vais en demander, annonça-t-il en se levant. Tenez, reprenez donc une pincée d'opium, lui indiqua-t-il en lui montrant sa poudrière, posée sur la table de nuit.

Il ne le vit pas s'exécuter, il s'habilla rapidement - sans oublier sa propre poudrière - et partit de suite en direction du couloir, à la recherche d'un bel éphèbe pour s'amuser avec eux. D'ailleurs, il savait très bien que son général aurait refusé dans son état normal. Mais un peu d'opium, ça ne fait jamais de mal.

Folie rime avec irréfléchiHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin