Chapitre [22] 🔞

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- Mon général... mon général..!!

Les mains se baladaient sur le corps de l'un et de l'autre sans retenue, entraînées par cette fougue qui ne s'empare que de deux amants terrassés par la jeune passion.

Junot prit son visage dans ses mains et l'embrassa avec touteup la passion dont il était capable.

Il laissa ses mains griffer, caresser, s'aggriper à son compagnon dans son emportement qui lui faisait déjà perdre la tête.

- Hmm.. j.. haa... Junot...

La porte s'ouvrit dans un coup, arrêtant net les deux hommes dans leur lancée.

- Mais non, je te dis que... OH MON DIEU!!

Muiron cacha de suite les yeux de Lucien tout en cachant les siens de son autre main.

- Quoi? Quoi? Que se passe-t-il?!

- Tu... Tu es trop jeune pour voir cela!!

- Mais... Mais qu'y a-t-il?! Mon frère va bien..?!

- Oui... oui, il va bien!

- ...Il est avec une femme?

- Une femme, oui, c'est cela! Allez, sortons vite, et ne regarde surtout pas!!

Muiron aurait bien lancé un regard noir aux intéressés s'il n'était pas horrifié par le spectacle que ces derniers lui donnaient.

Il referma la porte en vitesse. La plus grande envie qu'il avait sur le moment était de se laver les yeux au savon.

Dans la chambre, les deux hommes étaient rouges de gêne. Surtout le Corse.

- Junot, tu... tu... mon frère! Mon petit frère m'a vu!! Dans cette position!!

- Désolé... désolé!! Mais il n'a rien vu, je vous le jure!! Et puis il n'est plus enfant, il a dix-neuf ans...

- Il en aurait une quarante trois que je n'aurais pas été moins embarrassé!! Oh, Junot... et puis Muiron aussi... Dios mio...!!!

- Voyons, ce n'est pas si grave que ça. Et puis, nous avons tous par mégarde surpris nos parents en plein acte étant enfant! Rit-il.

Napoleone devint pâle à cette remarque. Il commença à trembler et des larmes coulaient de ses joues sans qu'il ne puisse rien faire.

- Mon général!! Eh bien quoi, qu'y a-t-il? Cela vous a été si traumatisant?

Il s'attendait à tout, mais pas à ce qu'il éclate en pleurs. Il minaudait des choses incompréhensibles en se mettant presque en boule sous les couvertures.

Junot regardait effaré ce qui se déroulait sous ses yeux sans trop comprendre.

- Mon général... mon général, qu'y a-t-il..? Expliquez-moi...

Ce dernier vint se coller à lui en étouffant ses larmes, et au bout de quelques minutes, on ne l'entendait plus que renifler.

Finalement, il prit la parole, d'une voix faible en regardant ses mains.

- Mon père... mon père était... violent avec ma mère. Et avec mes sœurs... aussi... sauf que je n'étais pas là pour les protéger... j'ai fait tout ce que j'ai pu pour protéger Luciano mais... mais elles...

- Allons... allons, calmez-vous. C'est fini maintenant! Votre père est mort et enterré et toute votre famille va bien. C'est ce que vous m'avez dit, non?

- Ou... Oui...

- Le chaton corse a eut un gros chagrin. Il a des traumatismes que le chat bourguignon a réveillé sans faire exprès et qu'il va lui faire oublier.

Il rit en reniflant rapidement.

- Que tu es stupide.

- Mais vous m'aimez ainsi~

- Oui...

Il s'accrocha plus à lui en essuyant rapidement sa joue encore humide.

- Allez, ne pensez plus à ce qu'il s'est passé avec Muiron. Il aura oublié demain.

~ ☘ ~

- ...Je ne pourrai jamais oublier ce que j'ai vu!!!

Marmont sursauta au coup de poing que son ami donna sur la table.

- Voyons, calme-toi, mon ami... tu ne t'en doutais pas?

- Me douter de quoi?! Que Junot et Buonaparte pratiquaient ce... oh, Seigneur!! Quelle infâmie!!

- Tu te fais du mourron pour rien... tu te fais du Muiron pour rien! Haha, avoue qu'il est drôle, celui-là!

- ...Je vais vraiment finir par m'en aller de cet endroit.

- Et comment vivrais-tu sans nous~? D'ailleurs, où est Lucien?

- Je n'en sais rien. Parti se rendre au Club des Jacobins, sans doute. Il y passe tout son temps.

- Je croyais qu'il avait été dissous.

- Je le pensais aussi, mais il faut croire que Lucien a gardé des partisans et qu'il a voulu en reprendre les rênes, même malgré son jeune âge.

- Hm... ce n'est pas une bonne chose...

- Que veux-tu y faire?

- Rien, mais... la mort de Robespierre ne l'a-t-il donc pas calmé?

- Lucien se prend pour un roi, que veux-tu. Il est avide d'une assemblée qui sera à son écoute.

- Il veut être le prochain Robespierre... Seigneur, mais n'aura-t-on jamais la paix, soupira le bourguignon en se massant les yeux.

- Pas pour l'instant, pas tant que Paris ne sera pas guérie de ses blessures. Surtout si le peuple cherche à rouvrir la plaie. Enfin, qui sait si nous n'aurions pas un sauveur. Buonaparte, par exemple... il parle sans cesse de ses projets de remettre la France sur pied. Il a des ambitions bien moins sévères et sanglantes que son frère cadet mais... j'ai confiance en lui.

- Sauf s'il est occupé avec Junot~

- Oh, non!! Ne me reparle pas de ça!!

- Enfin... espérons que notre pays saura renaître de ses cendres et que personne n'y remettra le feu de sitôt...

Folie rime avec irréfléchiTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon