Chapitre [143]

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- Francesco!

Interpellé, celui-ci alla ouvrir la porte de sa chambre, pour trouver Eugène et... un autre garçon qu'il ne connaissait pas.

- Oh, bonjour..! Mais regarde-moi l'état dans lequel tu es, Eugène..! Il pleut à verse dehors, et tu es venu jusqu'ici? Et qui est ton ami? Allez, entrez donc.

- Je ne sais pas. Je l'ai vu tout seul près de la Seine, alors je l'ai amené ici. Il avait l'air perdu, et il n'a pas parlé.

Francesco regarda l'autre garçon.

Il était mince et frêle, presque fragile, avec de longs cheveux noirs ondulés mouillés qui lui tombaient sous les yeux. Quand à ses vêtements, ils étaient tout aussi trempés, et ses pieds nus étaient couverts d'égratinures et de bleus. il avait la tête baissée, fixant le sol avec insistance.

- Bon. On va commencer par vous sécher. Tenez, retirez vos vêtements et mettez ces chemises.

- Merci, Francesco!!

Eugène s'empressa de suivre son ordre, mais son nouvel ami s'abstint.

Francesco se mit à sa hauteur.

- Hey, tiens, tu veux bien mettre cette chemise...?

Le petit releva la tête, et regarda l'adulte comme s'il ne comprenait pas.

- Il ne comprend peut-être pas notre langue, proposa Eugène.

- Dimmi, da dove vieni?

- ....

- ...Where do you come from?

Toujours pas de réaction.

- Si cela se trouve, il ne parle pas du tout.

- Hm... c'est bien possible. Tiens, peux-tu nous faire un dessin, mon garçon?

Il lui mit une feuille et une plume avec de l'encre sous la main, et aussitôt le petit commença à dessiner.

- Qu'est-ce que c'est...?

- On dirait... une maison. Et du feu. Et là, quelqu'un qui s'enfuit...

- Un incendie alors? Il faudra que je demande à quelqu'un s'il y en a eu un dans le coin. Pourtant, avec cette pluie, cette maison n'a pas dû beaucoup brûler...

- Tu sais, il pleut depuis une heure à peine. Et si ça se trouve, ça fait des jours que mon ami est à la rue.

- Le pauvre... il a peut-être perdu toute sa famille dans cet incendie... oh! Mais tu dois avoir faim!

Francesco alla en vitesse lui chercher un morceau de pain, morceau de pain qu'il attrapa en laissant tout tomber et dévora.

- Tu ne peux pas nous dire d'où tu viens... mais pourrais-tu nous dire ton nom?

Le garçon regarda tout autour, cherchant quelque chose, et s'arrêta sur une pile de gazettes en vrac contre la cheminée. Il prit la première et montra vivement du doigt un dessin de l'empereur durant son sacre.

- Eh.. Tu te prénommes Napoléon?

Il fit non de la tête et leur montra le papier avec insistance, et pointa en particulier la couronne.

- Ce n'est peut-être pas la personne qu'il montre, mais la signification... il parle peut-être d'un dirigeant. Il a le même prénom qu'un dirigeant. Qu'un roi? Puisque c'est une couronne..

- Louis? Proposa Eugène.

Aussi, c'était le seul nom de roi qu'il connaissait. Mais ce n'était pas ça.

Folie rime avec irréfléchiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant