Chapitre [147]

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Arnaud déglutit.

Il était seulement assis contre une maison, et cet homme s'était mis à le fixer. Lorsqu'il s'était levé et était reparti en direction de l'auberge, il l'avait suivi, avec un sourire aux lèvres qui le faisait frissonner.

- Viens ici, ma jolie... j'ai quelques pièces pour toi, si tu veux bien me faire un peu plaisir...

Ces mots firent écho dans son esprit. Ils lui rappelèrent d'affreux souvenirs qu'il pensait avoir enfoui.

Il s'était mis à courir, pour lui échapper, mais rien y faisait, il était toujours derrière lui.

Il aperçu Francesco, et n'eut pas le temps d'observer ce qu'il faisait, pas le temps de penser, il courut vers lui.

- Francesco... cet homme veut que je le suive pour quelques pièces... Protège-moi!!

Lorsque Francesco baissa la tête, il aperçu le garçon, tremblant et les larmes aux yeux.

- Hm? Quel homme?

Arnaud pointa l'homme qui s'approchait d'eux. Le napolitain mit le garçon derrière lui et se mit en face de lui.

- Qu'est-ce que tu veux, toi? Lui lança-t-il avec mépris.

- Simplement inviter la demoiselle dans un endroit où nous pourrons faire connaissance...!

Il l'attrapa par la gorge, et lui affirma, les dents serrées :

- Si tu touches un seul cheveux de ce garçon, tu auras affaire à moi, et je t'assure que je manie aussi bien l'épée que le poing.

Il le relâcha, mais pas sans un coup de genoux dans le ventre qui l'envoyant au sol.

- Maintenant, toi, viens avec moi.

Il attrapa le bras frêle du garçon et l'emmena jusque dans la chambre qu'il partageait avec son compagnon. Qui n'y était pas, d'ailleurs. Tant mieux.

- Francesco... où est Sébastien...?

- Je ne sais pas. Peu importe. Arnaud, donne-moi cette robe, on va la brûler.

- Mais elle pourrait... Toujours faire usage à quelqu'un... donnons là, plutôt!

- Si tu veux. En tout cas, retire-là de suite.

- Oui...

Il frappa du pied. Ça y est, il était agacé. Il était rarement énervé, mais quand il l'était, il ne valait mieux pas être sur son chemin.

- Maintenant, promets-moi de ne plus jamais mettre de robe. Tu sais quoi? C'est car tu mets des robes que ces hommes viennent vers toi. Tu vois?! Tu les attires, on dirait que tu veux le faire exprès!! Je ne serai pas toujours là pour te protéger!!

- Mais... Mais je n'ai que cela comme vêtements... se défendit-il alors que ses larmes coulaient.

- Marie a des tas de vieux vêtements, tu n'as qu'à lui demander!! Comment tu veux qu'on te voie différemment si tu fais tout pour qu'il se passe l'inverse??!! Bon sang ce que tu es idiot, comme Sébastien, vous faîtes une belle paire!! Parfois je ne sais vraiment ce qui m'empêche de partir avec Thérèse et de vous abandonner!! Elle au moins c'est une bonne petite, elle apprend les leçons de la vie et prend toujours de bonnes initiatives!!! Essaie d'apprendre un peu d'elle!!

Il lui asséna une claque, le faisant redoubler ses pleurs. Il avait été clément avec lui, mais visiblement ça ne suffisait pas.

- Et puis j'en ai assez, va-t-en!! C'est moi qui pars d'ici, je veux être seul!

Folie rime avec irréfléchiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant