Chapitre 13: Cinquième Partie

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Kaï.

Il emmena les autres dans le seul endroit où il savait qu'il serait en sécurité. Les rues de la ville la nuit n'étaient pas sures et quiconque surprit à désobéir aux ordres du maire sera trainé en prison afin de connaitre le pire sort qui soit... Il estimait qu'il avait assez donné au maire.

Il les conduisit jusqu'à la porte de son frère adoptif, Choros. Il prit la clé qui se trouvait dans un pot de fleur. Il avait perdu la sienne un peu plus tôt dans la semaine et utilisait celle de secours depuis. Choros allait encore le gronder si jamais il l'apprenait. 

C'est en soupirant qu'il ouvrit la porte de la boutique et le petit carillon tinta, signalant son entrée. Il faisait sombre dans la pièce et Kaï créa une boule de feu inoffensive, capable de les éclairer. Une fois les bougies et chandelles repérer, il les alluma toute simultanément. Ce fut comme si le jour se levait en plein milieu de la nuit. Il poussa une exclamation de satisfaction. C'était bien mieux comme ça.

Leur maison était séparée en deux, au rez-de-chaussée, la boutique de mode dans laquelle il travaillait sous les ordres de Choros, et à l'étage leur espace personnel. Choros était un couturier qui aimait créer des vêtements, et même lui devait reconnaitre qu'il était assez doué dans ce qu'il faisait. Partout, des mannequins portaient ses différentes créations, le torse dur et bombé de fierté sous les différentes étoffes. Il n'y avait que des vêtements féminins. Choros refusait de créer pour les hommes, même pour lui. Kaï n'avait jamais demandé pourquoi et il ne voulait pas non plus le savoir. C'était son choix et il le respectait.

Puis, le couturier apparu portant encore ses vêtements de jours et baillant aux corneilles. Il passait une main dans ses cheveux lisses bleu-verts mi-longs, qui étaient habituellement coiffés en un chignon pendant qu'il travaillait. Il ajusta ses lunettes sur ses yeux qui étaient comment déjà ? Ah oui couleur  "ambre"

- Kaï... Je t'ai déjà dit de rentrer plus tôt, dit-il d'une voix fatiguée.

Il avait de grands cernes sous les yeux. Le bout de ses doigts était taché d'encre et de crayon. Il devait surement dessiner encore les esquisses de ses nouveaux modèles. Kaï connaissait bien son frère et il savait que son travail le passionnait. C'était bien la seule chose qu'il faisait de ses journées, coudre, dessiner couper déchirer, puis vendre ses œuvres aux clientes ravis de son travail. Si Kaï n'était pas là, il se laisserait mourir de faim.

- Pourquoi rentres-tu aussi tard cette fois-ci, tu sais qu... commença-t-il avant de s'interrompre en voyant les personnes qui se tenaient derrière lui. Par le dieu de la Lumière, c'est la Réincarnée ?

Il avait lâché sa bougie et dans un réflexe, Kaï parvient à la rattraper avant qu'elle ne touche le sol. Le feu ne le brulait pas. Un vrai don du ciel dans ces moments la

- Oui c'est elle, je paris que tu ne la pas sentit venir, vu ta tête...

Mais Choros l'ignora complètement et s'approcha d'elle. Le chevalier de l'esprit portait son petit corps frêle et fragile. Elle transpirait à grosses gouttes et semblait souffrir le martyre. Kaï savait que c'était de sa faute, il aurait du réfléchir avant d'agir. Mais il s'était laissé emporter par le fait qu'il avait enfin trouvé la bonne personne. La seule qui pourrait l'aider.

Choros demanda aux autres chevaliers de le suivre qui s'étaient surement rendu compte maintenant. Ils passèrent dans l'arrière-boutique puis grimpèrent des escaliers, menant au modeste mais confortable domicile. Il ouvrit la porte de sa chambre et leur permis d'installer la réincarnée dans son lit qui n'était pas défait et qui n'avait pas dû l'être depuis longtemps d'ailleurs. La chambre n'était pas très grande, mais il n'y avait presque rien. Seulement un lit de bois simple, une commode pour ranger ses propres vêtements et une table de chevet occupait l'espace, de sorte que on pouvait croire qu'elle était assez vaste. Une simple fenêtre donnait vu sur la rue par laquelle ils étaient arrivés un peu plus tôt.

- Il y a un petit puits dans le quartier si vous voulez, dit-il.

Les deux enfants et la plus grande sortirent afin d'aller en chercher. Choros regarda la réincarnée avec une mine attristée

- Que lui est-il arrivé ?

Alors que les deux autres racontaient toute l'histoire sans caché leur colère envers lui, Kaï se fit discret dans un coin de la pièce. Mais il ne put échapper à Choros. Il s'avança vers lui, un sourire crispé aux lèvres. Ses yeux brillaient dangereusement. Kaï déglutit sentant son châtiment approcher

- Kaï... Que t'ai-je déjà dit ?

- De réfléchir avant d'agir ? répondit-il avec l'espoir minime que sa réponse le calme

Choros secoua négativement la tête. Mauvaise réponse. Il recula d'un pas en essayant de s'échapper. Mais Choros avançait tout autant ce qui fait que la distance qu'il cherchait à mettre entre eux ne disparut pas du tout.

- Jenesaispas !

Choros s'approcha le saisit passa son bras autour de son cou, forçant Kai à se baisser. Il ne tenta pas de se libérer, sachant très bien qu'il n'y arrivera pas. Kaï sentit l'air le quitter tandis que Choros répétait son éternel sermon

- On ne fait pas de mal à une femme combien de fois vais-je te le dire ?!

Il ne le laissa partir que quand il répéta la phrase et s'excuse une demi-douzaine de fois.

- Comment as-tu pu faire ça... Tu aurais dû regarder avant de prononcer ton serment idiot

- Excusez-moi, dit la fille qui était restée. Mais qui êtes-vous ?

- Moi ? dit Choros avant de prendre la main de la fille et de la porter à ses lèvres

Kaï leva les yeux au ciel. Choros ne changerait jamais, un éternel coureur de jupon. Des centaines de femmes défilaient chaque jours dans sa boutique. Pas seulement pour acheter ou contempler les robes et autres truc inutiles, mais aussi pour se plaindre, lamenter et pleurer dans sa boutique. Oh Choros épouse moi s'il te plait et gna-gna-gna. Et c'était qui qui devait supporter leurs jérémiades pendant que monsieur s'éclipsait discrètement dans son arrière-boutique, fuyant ses responsabilités ? A chaque fois c'était pareil. Il les charmait et quand elles voulaient plus, il les repoussait. C'était encore une chose qu'il ne comprenait pas chez lui.  Certaines fois c'était les maris et fiancés,( tous baraqués et musclés allez savoir pourquoi ) qu'il voyait arriver... Ah dans ces cas là... Ils se disputaient afin de savoir qui s'enfuirait en premier par la porte de derrière (

- Je suis le chevalier de l'espace pour vous servir jeune demoiselle.

Voila. Exactement comme ça. Reste à espérer que celle-ci ne soit ni mariée ni fiancée...


Voila Voila !

Les vacances sont arrivées, et je vais pouvoir poster une nouvelle partie chaque jour ( enfin j'espère) ! Je vous réserve quelques petites surprises pour la suite hihihi notamment le pdv de quelqu'un qui prendra une place de plus en plus important dans l'aventure de notre chère princesse , mais j'en dis trop déjà ^^.

J'espère que vous prenez autant de plaisir à lire cette histoire que moi à l'écrire ! Merci encore vous tous, sans vous je n'aurais jamais eu le courage de continuer jusqu'à aujourd'hui !


La Lumière d'Asthéa : la Princesse DéchueWhere stories live. Discover now