Chapitre 16 : Septième Partie.

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Lucilius.

Il se sentait bien mieux maintenant, il pouvait se déplacer sans mal, et il valait mieux maintenant qu'il était le seul à pouvoir protéger la Princesse et Kaï. De là où il se trouvait, il pouvait la surveiller sans relâche. Elle était occupée à soigner le Chevalier du Feu, celui qui l'avait aidé ces derniers jours. Il n'oublierait pas ce geste, jamais. Mais il ne pouvait rien faire, mise à part veiller sur lui. Mais la Princesse s'en occupait déjà. Elle n'avait pas quitté son chevet une seule fois, pas dormi une seule seconde et n'avait pas bougé d'un pouce.

Pressés de trouver les ingrédients nécessaires à la préparation du remède, ils n'avaient pas tardé et avaient quittés le manoir tout de suite. Cela faisait à peu près trois heures qu'ils étaient partis. Lucilius espérait vraiment qu'ils allaient ramener le remède assez vite. L'état de Kaï se dégradait lentement, mais il ne survivrait pas à une nouvelle nuit. Cette maladie avait fait des ravages à son époque, et sans l'aide du Chevalier de la Terre, la moitié des habitants du royaume auraient péris

Au bout d'un moment, la Princesse se leva de son siège et attrapa la bassine d'eau. Elle jeta un dernier coup d'œil à Kaï avant de faire demi-tour. Elle n'était pas bien, et sa faiblesse était surement due au fait que l'un de ses chevaliers souffrait. Le lien entre eux était vraiment puissant. Lucilius était étonné de voir qu'une future reine prenne le temps de s'occuper d'un malade. Dans ses souvenirs, la femme d'Aaron une reine hautaine et snob, ne voulait pas perdre son temps à s'occuper d'un peuple qu'elle avait pourtant juré de protéger. Mais la Princesse était différente...

Elle tangua sur ses pieds, renversant un peu d'eau par terre. Elle allait finir par tomber dans les pommes si elle ne se reposait pas. « Maitresse, vous devriez dormir un peu » dit-il en la rattrapant. Elle le remercia du regard mais refusa catégoriquement. Lucilius sourit, qu'elle n'hésite pas à sacrifier sa santé pour les autres, c'était le maitre dont il rêvait.

Lucilius la soutint et la guida vers une chaise, « Je vais remplir cette bassine, asseyez-vous et reposez-vous ».

« Merci Lucilius... Mais tu sais, tu peux me tutoyer »

Il refusa à son tour : il était un Chevalier et il devait respecter le code de conduite. Nul chevalier ne pouvait s'adresser à un souverain par son prénom, ni en le tutoyant, c'était un manquement grave au code. Prenant la bassine de ses petites mains moites, Lucilius sortit de la pièce afin d'aller récupérer un peu d'eau dans les cuisines du bas. Mia s'était arrangée pour qu'ils n'aient pas à chercher de l'eau toutes les heures. Trois énormes tonneaux, retrouvés dans le manoir étaient remplis d'eau. Il descendit le premier étage, lentement mais surement. Ses jambes étaient encore fragiles et Kendra lui avait dit de ne pas trop forcer. Arrivé devant les marches de l'escalier qui menait au hall, Lucilius s'arrêta.

Quelqu'un qu'il ne connaissait pas se tenait devant lui. Habillé de vêtements noirs tout comme lui, il ne devait pas être plus âgé que la princesse. Il ne sentait rien de bon en lui et il tendit la main, faisant apparaitre son arme favorite. Une faux faite d'ombre mais qui pouvait trancher à peu près tout et n'importe quoi. Les autres lui avaient souvent dit qu'il ressemblait à un ange de la mort avec sa faux et ses longs cheveux noirs ténèbres. Mais il s'en moquait, la faux était une arme qu'il maniait depuis l'enfance. Petit il travaillait dans les champs avec son père et la faux était l'outil qui était le plus adapté à cette lourde tâche. Et puis faite d'ombre, elle était aussi légère qu'une plume.

Il la fit tournoyer entre ses mains, sensation qu'il n'avait pas eue depuis longtemps. Le jeune garçon ne l'avait pas encore remarqué car il se tenait dans l'ombre du couloir. Sans perdre une seconde, il se précipita, ses membres bougeaient tout seuls, ils savaient ce qu'ils avaient à faire : Toute chose qui menaçait son maitre devait disparaitre.

La Lumière d'Asthéa : la Princesse DéchueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant